« Le 16 octobre 1998, l’ancien dictateur chilien
Augusto Pinochet était placé en détention à Londres, à la suite de deux mandats
d’arrêt internationaux lancés par les juges espagnols Baltasar Garzón et Manuel
García-Castellón. Sous l’angle du droit international, son éventuel procès en
Espagne posait d’épineux problèmes, dont celui de la compétence universelle pour
juger des responsables de crimes contre l’humanité. En l’absence de règles
conventionnelles régissant cette question, celle-ci présentait alors l’intérêt
et les difficultés propres à toute détermination de normes coutumières.
Le présent ouvrage propose une réponse à la question de savoir
s’il est possible de juger un étranger ayant commis des crimes contre l’humanité
à l’étranger et contre des étrangers. A cette fin, les différents précédents
susceptibles d’engager le processus coutumier sont identifiés sur deux plans.
Sur la sphère internationale, les conventions et les travaux de certaines
instances internationales sont revisités. Au niveau intra-étatique, une analyse
détaillée de la pratique législative et judiciaire s’avère indispensable en
raison de leur contribution fondamentale au développement du principe de
l’universalité.
Ce n’est qu’au regard de ces
différents précédents qu’il est alors possible de déterminer l’opinio juris
des Etats et de conclure, le cas échéant, sur l’existence d’une telle règle
coutumière ».
(Quatrième de couverture).
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