« Les modalités de répartition des compétences
entre la Communauté et ses Etats membres, soigneusement ignorées des rédacteurs
du Traité de Rome, ne peuvent plus être occultées. Enjeux de la réforme de
l’Union européenne en 2004, la définition et la clarification de la répartition
des compétences est une condition de la poursuite de l’intégration européenne.
Cette question allie simplicité et complexité. En effet, le principe fondateur
des compétences communautaires – à savoir le principe des compétences
d’attribution – se présente à bien des égards comme étant, selon la formule
parlante du juge Pescatore, « une absurdité congénitale de nos traités ».
Une tension point entre le pouvoir des Etats, maîtres de la répartition
conventionnelle des compétences, et le développement de ces compétences par les
institutions communautaires qui pourraient être suspectées de s’octroyer « la
compétence de la compétence ».
Mais la guerre n’a pas eu lieu. Bien au contraire, l’analyse du droit dérivé, de
la jurisprudence et des actions nationales démontre que la théorie des
compétences communautaires se fonde sur une conciliation des volontés étatiques
et communautaire. L’extension des compétences communautaires en marge des
traités est voulue par les institutions communes mais également suscitée par les
Etats. La défense de leurs intérêts, au travers de procédures spécifiques telle
que la coopération renforcée, est le contre-poids de l’expansionnisme
communautaire. Plus généralement, les caractéristiques des compétences
nouvellement dévolues à la Communauté européenne témoignent d’un équilibre entre
l’accroissement des compétences communautaires et la défense des compétences
nationales. L’intégration ne se fait plus par l’abolition de la compétence
nationale. Cette compréhension mutuelle de la juste mesure des compétences
communautaires conduit à une mosaïque de forme de compétence dont une
présentation claire sera certainement l’ultime étape de la construction
communautaire ».
(Texte de la quatrième de couverture).
Avant-propos de
Vlad CONSTANTINESCO, Agrégé de droit public et de science politique,
Professeur à l’Université Robert-Schuman de Strasbourg,
Directeur du Centre d’études
internationales et européennes - Préface de
Philippe MANIN, Professeur à l’université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Plan
général de l'ouvrage (formats Word ou
PDF).
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