Il
n’est guère de jour où le rôle de l’Organisation des Nations
Unies ne soit évoqué dans la presse, sous son nom ou sous le concept
de «communauté internationale».
Qu’il
s’agisse d’en appeler à elle quand une crise éclate dans telle ou
telle région, quand les droits de l’homme ou des peuples sont
violés, quand souffrent les populations, quand les réfugiés se
multiplient, quand la faim ou les maladies gagnent, quand la dette
devient écrasante, quand la planète se réchauffe ou quand la
pollution devient menaçante… l’ONU apparaît alors comme le
suprême recours ou le seul espoir.
Qu’il
s’agisse de rappeler qu’elle n’est qu’un «machin», que ses
résolutions ne sont que des recommandations, qu’elle n’a pas les
moyens de ses ambitions, qu’elle reste soumise au droit de veto des
grandes puissances ou à la majorité des petits pays, qu’au mieux
elle encourage le statu quo sans régler les problèmes au fond…
Bref,
l’ONU est un alibi commode.
La
presse n’est pas la dernière à entretenir cette problématique.
Plutôt que d’expliquer quelles sont les raisons des atouts comme des
faiblesses onusiennes, bien des journalistes se contentent d’éveiller
des espoirs et ensuite d’accumuler les critiques.
Le
colloque de 1999 de l’Association Française pour les Nations Unies
est consacré à tous les aspects de cette relation complexe entre la
presse et l’ONU.
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