Miguel
Ángel Ciuro Caldani propose une approche philosophique d’une nouvelle
discipline juridique nommée «droit universel», discipline dont le référent
spatial est d’ordre mondial. En effet, dans la société actuelle,
l’on parle de mondialisation économique, politique, culturelle. N’y
aurait-il pas dès lors un droit de projection mondiale ? Pour répondre
à cette question, un examen de l’histoire et de la théorie du Droit
ainsi que de la société actuelle est réalisé car si l’organisation
de la société a changé, elle a entraîné la modification du droit
qui la réglemente. A une «nouvelle ère» correspond donc «une
nouvelle science du droit».
Les
intégrations régionales d’une part, la dissolution des Etats et la
multiplication des nationalismes intra-étatiques d’autre part,
montrent l’existence d’une nouvelle organisation dont le détonateur
est la décadence de l’Etat-nation. Internet, la protection de
l’environnement ou des droits de l’homme au niveau mondial ne sont
que trois exemples de la multitude de faits que l’auteur soulève pour
souligner la nécessité d’un droit universel où seraient inclus en
plus du Droit international public et privé, le Droit de l’intégration
ainsi que les normes communes aux différents droits nationaux.
Cet
ouvrage contient enfin un essai d’une quinzaine de pages sur «[l]’harmonie
et l’harmonisation dans le monde juridique», question très proche de
celle examinée auparavant.
Il
faut finalement remarquer l’excellent maniement réalisé par
l’auteur de la langue et du vocabulaire juridique qui, uni à la
concision de l’ouvrage, fait que la lecture d’une question
philosophique complexe devienne extrêmement claire et agréable.
Ana
Peyro Llopis (juin 2001)
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