Dopage
Produits
dopants
L’Agence
française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) met en garde
contre le risque potentiellement cancérigène de la créatine, complément
nutritionnel couramment utilisé dans le monde du sport aux fins de développement
de la masse musculaire par rétention d’eau (Le
Monde, 25 janvier 2001). A noter que ce produit est interdit en France au
nom du principe de précaution alors qu’il ne figure pas sur la liste
des produits dopants (Le Monde, 5-6 mars 2000).
Le
prince Alexandre de Mérode, président de la commission médicale du
C.I.O., s’étonne que «nombre d’athlètes se déclarent
asthmatiques pour prendre des stéroïdes anabolisants» (7% aux Jeux de
Sydney ; 70 à 80 % (!!) aux Jeux d’hiver de Lillehamer en 1994)
(Le Monde, 8 février 2001).
Agence
mondiale anti-dopage
Constituée
le 10 novembre 1999 en fondation de droit privé helvétique, sur
recommandation de la Confédération mondiale pour le dopage et après
l’affaire Festina (interpellation à la frontière belge le 8 juillet
1998 du soigneur de l’équipe Festina, en partance pour le tour de
France, en possession de 250 doses d’érythropoïétine - la trop
fameuse EPO - et d’hormones de croissance), l’Agence mondiale
anti-dopage – qui se veut totalement indépendante des structures
politiques et sportives - est en attente de moyens d’existence,
n’ayant pour le moment ni siège, ni budget. Installée provisoirement
à Lausanne, ville où siège le Comité international olympique, l’Agence
doit recevoir un siège définitif durant l’été 2001, opérationnel
en janvier 2002 (Le Monde, 13
septembre 2000) ; le budget, actuellement alimenté par le CIO qui
s’est engagé à subvenir aux deux premiers exercices, doit passer aux
gouvernements à partir du 1er janvier 2002. Les ministres
des Sports des Quinze viennent de recommander que l’Union y contribue
à hauteur de près de 45% (Reuters,
8 février 2001).
Santé
mentale
L’O.M.S.
annonce que la santé mentale sera au centre de ses préoccupations en
2001.
«Non
à l’exclusion – oui aux soins», sera le leit-motiv qui apparaîtra
tout au long de cette année, en particulier lors de la journée
mondiale de la Santé et de l’Assemblée mondiale de la Santé. Le
rapport sur la santé dans le monde 2001 sera également consacré à
ces pathologies : prévalence des troubles mentaux, organisation et
financement des programmes de santé mentale ; solutions thérapeutiques
et leurs applications ; stratégies de prévention (O.M.S., Communiqué
de presse 2001, n° 1, 10 janvier 2001).
Industrie
pharmaceutique
Les
groupes pharmaceutiques européens s’associent afin
d’internationaliser leurs activités et d’accroître leurs capacités
d’innovation. Ils souhaitent ainsi échapper aux secousses financières
que leur procurent la fin de nombreux brevets et la nouvelle vie donnée
aux molécules anciennes par les «génériqueurs»,
fabricants de médicaments génériques,
profitant de l’aubaine (Le Monde,
11 janvier 2001).
Le
Brésil a développé un programme public de lutte contre le sida en
produisant des médicaments génériques, à des prix nettement inférieurs,
sur la base d’une loi de 1996 sur la propriété intellectuelle qui
lui permet, si le détenteur du brevet ne produit pas ses médicaments
au Brésil, d’émettre une licence obligatoire au profit d’un
producteur local. Le taux de mortalité a pu ainsi y être réduit de
50%. Mais à qui profite cette
stratégie ? Pas à
l’industrie pharmaceutique. Aussi bien les Etats-Unis viennent-ils de
déposer une requête devant l’Organe de règlement des conflits de
l’OMC, lui demandant de statuer sur la conformité de la loi brésilienne
aux accords internationaux (Le
Monde, 4-5 février 2001).
Tuberculose
Un
nouveau traitement, à base de produits contenant des associations fixes
renfermant jusqu’à quatre principes actifs réduit le nombre de
comprimés quotidiens à trois ou quatre. Le traitement classique -
jusqu’à seize comprimés quotidiens - était souvent abandonné ce
qui favorisait le développement des pharmacorésistances (O.M.S., Communiqué
de presse, 2001 n° 2, 17 janvier 2001). Cette nouvelle est d’un grand
intérêt, même dans les pays développés : en France, le nombre
de cas de tuberculose déclarés varie
chaque année entre 7000 et 9000 (Le
Monde,
14-15 janvier 2001) et une élève d’un lycée parisien, passé au
travers du contrôle scolaire, a été hospitalisée en décembre 2000
à un stade avancé de la maladie (Le
Monde,
29 décembre 2000).
Michèle
Poulain
14
février 2001
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