I.
- Evénements récents
Cette
rubrique a pour objet de recenser certains événements intervenant dans
le domaine de l’environnement international. La quasi totalité de
cette actualité est développée de manière plus large dans la presse
quotidienne (voir Le
Monde ou Libération).
Tout
d’abord, signalons l’avancée du projet franco-italien de construire
une voie ferrée passant sous les Alpes, qui aura pour effet de délester
la région de l’important trafic routier dans la région. Depuis la
fermeture du tunnel du Mont-Blanc, les habitants prennent conscience des
nuisances environnementales provoquées par l’importance du trafic.
Voir notamment Le
Monde du 27 janvier,
p. 11.
Passons
maintenant à la dernière des marées noires, celle du Jessica,
intervenue à proximité des Galapagos. Plusieurs articles sont revenus
sur cette nouvelle catastrophe. Les Galapagos, de par leur situation géographique,
ont pour caractéristique environnementale d’être très sensibles aux
pressions extérieures et d’avoir une bio-sphère très fragile. La
marée noire a été assez bien contenue. En revanche, cette catastrophe
a permis de mettre en lumière un problème qui n’est à l’heure
actuelle pas réglé en droit de l’environnement :
l’introduction d’espèces étrangères, qui supplantent les espèces
indigènes comme cela arrive fréquemment. C'est un problème dont le
droit devra un jour se saisir, et qui n’est pas limité aux seules îles
Galapagos. Rappelons l’affaire de « l’algue tueuse » qui
s’est installée dans une partie du bassin nord-méditerranée et dont
on soupçonne qu’elle a été introduite dans l’environnement marin
par accident, dû au rejet accidentel par l’aquarium de Monaco. Les
responsabilités n’ont jamais été clairement établies.
Enfin,
les suites de l’Erika. Une étude relatée dans Le
Monde daté du 24 janvier chiffre à 6 milliards de francs les dégâts
de la marée noire. Nul doute que cette affaire va donner lieu à un
contentieux important, et à une procédure qui n’en est qu’à son début.
Rappelons que le règlement de l’Amoco cadiz a duré une bonne
vingtaine d’années.
II.
- Actualité des conventions du droit international de
l’environnement
Cette
rubrique a pour objectif de présenter rapidement les modifications
apportées aux conventions multilatérales les plus connues dans ce
domaine.
L’actualité
est en ce moment assez calme. Quelques nouveautés cependant :
-
Tout
d’abord, en ce qui concerne la Convention sur la diversité
biologique, il faut signaler la deuxième réunion du groupe
d’experts sur l’accès et le partage des avantages, qui se
tiendra à Montréal des 12 au 16 mars prochains. Pour mémoire,
nous rappellerons que ce groupe a été créé en vertu du
paragraphe 3 de la décision IV/8 de la 4e conférence des Etats
parties à la Convention. Ce groupe doit être composé de représentants
des secteurs privés et publics, ainsi que de représentants les
populations indigènes et locales, en accord avec les décisions
I/15, II/11 et III/15. Le groupe s’est réuni l’an dernier au
Costa Rica à San José et a soumis son rapport à la 5e
conférence des Etats parties à Nairobi en mai dernier. Celle-ci a
décidé de reconduire dans sa mission le groupe. Vous pouvez
consulter son travail sur le site
Internet de la Convention.
-
Il
convient également de signaler la création d’un nouveau
site Internet concernant la Convention de Rotterdam, qui porte
sur la réglementation des produits chimiques. La 2e conférence
des Etats parties se tiendra à Rome du 19 au 23 mars prochain. Pas
de nouveautés majeures à propos de la Convention. Signalons tout
de même des informations mises en ligne quant au statut de la
ratification de la Convention. La mise à jour date du 17 janvier
dernier. Selon cette dernière, 13 Etats sont devenus parties à la
Convention – qui n’est ainsi toujours pas en vigueur – tandis
que 74 l’ont signée. Elle a été ratifiée par les Etats
suivants : Allemagne, Arabie saoudite, Bulgarie, El Salvador,
Guinée, Hongrie, Kirghizstan, Oman, Panama, Pays-bas, République
tchèque, Slovénie, Surinam.
Thierry
Vaissière
9
février 2001
Chronique
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