I.
- NOUVELLES DE L'ONU
Le
Conseil de sécurité réagit à l’escalade au Burundi :
2
mars - Le Conseil condamne énergiquement les attaques menées récemment
par des groupes armés, en particulier celles lancées contre Bujumbura
par les Forces de libération nationale (FLN). Le Conseil estime que le
moment choisi pour ces opérations est particulièrement préoccupant
car elles ont été lancées pendant la réunion des parties à l'Accord
de paix et de réconciliation d'Arusha, convoquée le 25 février par le
médiateur, M. Nelson Mandela.
Voir
: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2001/CS2115.doc.htm
Tensions
sur la frontière entre le Kosovo et la Macédoine
6
mars : La Macédoine a décidé de rappeler ses réservistes
suite aux combats qui ont eu lieu entre la guérilla albanaise et des
troupes macédoniennes sur la frontière.
Voir
: http://www.intl-crisis-group.org/
2
mars - Le Conseil de sécurité a "vigoureusement" condamné
les récents actes de violence commis par des extrémistes dans la zone
frontalière de l'ex-République yougoslave de Macédoine qui
"visent à compromettre la stabilité et la sécurité" de ce
pays. Dans une déclaration présidentielle publiée cet après-midi,
les membres du Conseil se félicitent par ailleurs des mesures initiales
prises par la Force de sécurité internationale (Kfor) pour contrôler
la frontière macédonienne et prient la Kfor et la Minuk d'envisager
d'autres mesures qui seraient utiles à cette fin.
Voir
: http://www.un.org/french/news/index.html
Les
services de l'ONU en Afghanistan seraient contraints à opérer une sélection
humanitaire.
2 mars - Le Bureau de
coordination de l'ONU pour l'Afghanistan a prévenu aujourd'hui que le
personnel humanitaire des agences de l'Organisation opérant dans ce
pays serait contraint à procéder à une sélection des personnes à
soigner tant les conditions de vie sont mauvaises sur le terrain.
Dans
un communiqué publié aujourd'hui, l'ONU précise que les affrontements
armés et la sécheresse ont provoqué le déplacement de quelque
120.000 personnes dans les régions du nord, bien que les évaluations
restent fragmentaires. En outre, les agences humanitaires font état de
la mort d'environ 200 personnes dans les camps de réfugiés. Les décès
seraient attribués aux conditions d'accueil rudimentaires et au froid
particulièrement vif.
Par
aillleurs, le directeur du prestigieux Metropolitan
Museum of Art de New York, a proposé au secrétaire général Kofi
Annan d'envoyer une équipe d'experts en Afghanistan avec pour mission
de mettre à l'abri les vestiges culturels menacés de destruction par
les talibans. Un porte-parole de l'ONU a précisé que cette offre a été
transmise aujourd'hui aux autorités de Kaboul.
Pour
sa part, le directeur de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, a annoncé
aujourd'hui avoir dépêché en Afghanistan Pierre Lafrance,
ex-ambassadeur de France au Pakistan, pour tenter de convaincre le régime
taliban de revenir sur sa récente décision de faire détruire le
statuaire pré-islamique du pays.
Voir
: http://www.un.org/french/news/index.html
Congo
démocratique: la Mission de l'ONU observe le retrait militaire rwandais
à Pweto.
2 mars - Un communiqué de
presse publié aujourd'hui par la Mission de l'ONU (Monuc) en République
démocratique du Congo (RDC) annonce que le Chef d'Etat-major de la
Monuc, le colonel Simon Caraffi, s'était rendu le 28 février dans la
localité congolaise de Pweto pour observer en compagnie d'un groupe
d'observateurs militaires de l'ONU le retrait progressif des forces
rwandaises des positions qu'elles occupaient depuis le 3 décembre. Le
communiqué précise que cette opération a été menée à bien. Le
retrait rwandais fait suite à l'adoption par le Conseil de sécurité
de la résolution 1341 qui exigeait entre autres le retrait de toutes
les troupes étrangères stationnées en RDC.
II.
- ACTUALITÉ DES MISSIONS SUR LE TERRAIN
Bosnie-Herzégovine :
En
Bosnie, les institutions prévues par les accords de Dayton se mettent
en place. Ainsi, la Chambre des peuples de la Fédération de
Bosnie-Herzégovine s’est enfin réunie. Cette chambre des peuples est
la deuxième assemblée du Parlement de la Fédération, qui regroupe
les entités bochniaques* et croates. Jusqu’à présent, la réunion
de cette assemblée avait été rendue difficile par les désaccords sur
le mode de nomination des membres. Le désaccord a été provisoirement
réglé par les parrains du processus de paix.
Ce
parlement au complet devra maintenant mettre en œuvre le programme préparé
au sein des instances internationales. Voir : http://www.ohr.int/press.htm
(*)
le terme «bochniaque» désigne les individus de nationalité
bosniaque, regroupés auparavant sous le terme impropre de «musulmans».
L’implication
des organisations internationales dans le fonctionnement de l’Etat de
Bosnie Herzégovine a suscité des réactions hostiles. Ainsi, le parti
HDZ (croate) tenait congrès le samedi 3 mars. Certaines décisions
prises à cette occasion s’opposent aux accords de Dayton, et à la
Constitution bosniaque annexée à ceux-ci. Une des revendications
exprimées à cette occasion est l’annulation des règles sur la désignation
des élus à la chambre des peuples. Ces règles avaient été décidées
par la Commission Électorale Provisoire à la demande de la communauté
internationale. Elles doivent s’appliquer provisoirement, en attendant
l’harmonisation de la Constitution elle-même. Depuis le mois de
janvier, le HDZ avait porté l’affaire devant la Cour
Constitutionnelle.
L’OSCE
a immédiatement condamné ces discours.
Voir
: http://www.oscebih.org/oscebih_eng.asp
Au
Kosovo : lente mise en place des autorités locales
(AIM Pristina, February 28, 2001)
L’Alliance
Démocratique du Kosovo, vainqueur des élections s’est donné un délai
de un mois pour établir les organes exécutifs locaux. Ce délai est
causé par les difficultés rencontrées lors des discussions avec les
partis d’opposition. De plus, le Kosovo manque de personnel politique
qualifié, à même de tenir des postes de responsabilité.
Voir
: http://www.aimpress.org/index.htm
Timor
Est: constitution d'une commission pour la vérité et la réconciliation.
28 fév. - Le Cabinet
transitoire du Timor oriental a adopté aujourd'hui un projet de loi
portant sur la constitution d'une commission nationale pour la vérité
et la réconciliation. Cet organe aura pour mission à la fois d'établir
un historique des violations graves aux droits de l'homme commises dans
le territoire d'avril 1974 à octobre 1999 et de déterminer les délits
mineurs dont les auteurs ne seront pas poursuivis en justice.
Voir
: http://www.un.org/french/news/
Dépêches
compilées par Matthieu Monin
6 mars 2001
Chronique
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