ridi.org Actualité et Droit International
ADI
LES PETITES PHRASES... - ARCHIVES - 2003
 

Accueil

 

Pendant la réorganisation du site, les autres menus sont disponibles sur la page d'accueil.

 

Merci de votre compréhension

 

Plan du site

2003

Haut de la pageDécembre 2003
  • Bonne année 2004 ! Au revoir 2003...
    « Je suis heureux d'être avec vous ce soir pour vous souhaiter chaleureusement une bonne et heureuse année 2004. [...] 2003 fut marquée dans le monde par l'instabilité, les tensions et les crises : la guerre en Irak, le terrorisme, les attentats et les violences au Proche-Orient, les troubles en Côte d'Ivoire... Partout, la France a assumé fortement et clairement ses responsabilités pour la paix et pour le respect du droit. Elle continuera à agir en ce sens ».
    (Jacques Chirac, Président de la République française, voeux aux Français, 31 décembre 2003).
     

  • Les hommes aussi ?
    « Le port du voile est une tradition que tout le monde respecte en Iran ».
    (Mohammad Khatami, Président de la République Islamique d'Iran, propos recueillis par Afsané Bassir Pour et Claire Tréan, Le Monde, 13 décembre 2003).
     

  • Pour de rire ?
    « Les informations annonçant que quelque chose n'a pas eu lieu m'intéressent toujours car, comme vous le savez, ce sont des nouvelles connues ; il y a des choses que nous savons que nous savons. Nous savons aussi qu'il y a des choses inconnues ; ce qui revient à dire que nous savons qu'il y a certaines choses dont nous ne savons rien. Mais il existe aussi des nouvelles inexistantes que nous ne connaissons pas - ce sont celles dont nous ignorons si nous les connaissons ».
    (Donald Rumsfeld, Secrétaire d'Etat américain à la Défense. Traduction de la revue. Cette phrase - prononcée lors d'une conférence de presse le 12 février 2002 - lui a valu le prix 2003 du "Pied dans la bouche" (Foot in Mouth award) délivré par le groupe Plain English Campaign (Campagne pour un anglais clair). Voir http://www.plainenglish.co.uk/footinmouth.html. Texte original : « Reports that say that something hasn't happened are always interesting to me, because as we know, there are known knowns; there are things we know we know. We also know there are known unknowns; that is to say we know there are some things we do not know. But there are also unknown unknowns - the ones we don't know we don't know ». Voir la retranscription intégrale de la conférence de presse sur le site du Département américain de la défense ou écouter la phrase en audio sur la BBC).
     

  • ...
    « LE PRESIDENT - [...] Le premier des droits de l’Homme, c’est de manger, d’être soigné, de recevoir une éducation et d’avoir un habitat. Cela, c’est le premier des droits de l’Homme. Et, de ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup, beaucoup de pays. Il faut le souligner. [...]
    QUESTION - Monsieur le Président, c’est également le pays où une avocate effectue une grève de la faim depuis plusieurs jours déjà, et est dans une situation critique.
    LE PRESIDENT - [...] Nous avons aussi eu un certain nombre de gens en France qui font la grève de la faim, qui ont fait la grève de la faim et qui feront probablement, un jour ou un autre, pour une raison ou une autre, la grève de la faim ».
    (Jacques Chirac, Président de la République française, Point de presse, Tunis, 3 décembre 2003).
     

  • Si vis pacem, para pacem
    « La France a exprimé son intérêt et sa sympathie pour cette démarche [Ndlr : l'Initiative de Genève] dès qu'elle a été connue. Car l'Initiative de Genève nous apporte deux messages d'espoir : d'une part, la paix est possible ; des solutions existent, dès maintenant. D'autre part, il y a, au sein des sociétés israélienne et palestinienne, une volonté de dialogue et de négociation, une mobilisation pour travailler ensemble à la paix ».
    (Jacques Chirac, Président de la République française, Déclaration sur l'Initiative de Genève, Paris, Palais de l'Elysée, 1er décembre 2003).

Haut de la pageNovembre 2003
  • Que faire alors ???
    « La présence musulmane qui ne cesse d’augmenter en Europe met clairement la vie des Juifs en danger ».
    (Ariel Sharon, Premier ministre israélien, Interview, EUpolitix.com, 24 novembre 2003. Version anglaise : « An ever stronger Muslim presence in Europe, is certainly endangering the life of Jewish people »).
     

  • Chacun sa vision des choses...
    « La résolution  1511 des Nations unies soutenant notre action a été votée à l'unanimité par le Conseil de sécurité en octobre ».
    (Colin Powell (secrétaire d'Etat américain), « Nous devons maintenir le cap en Afghanistan et en Irak », Le Monde, 19 novembre 2003, pp. 1 et 14. Souligné par la revue).
     

  • Lapsus : "Les 20  milliards de dollars supplémentaires alloués par le Congrès et [...] démontrent que la communauté internationale"
    « Les 20  milliards de dollars supplémentaires alloués par le Congrès et les 13  milliards souscrits lors de la conférence de Madrid démontrent que la communauté internationale, si divisée à propos de l'entrée en guerre, commence à se rassembler pour construire la paix ».
    (Colin Powell (secrétaire d'Etat américain), « Nous devons maintenir le cap en Afghanistan et en Irak », Le Monde, 19 novembre 2003, pp. 1 et 14).
     

  • C'est beau la Foi...
    « L'Histoire jugera et nous avons confiance dans son verdict ».
    (Colin Powell (secrétaire d'Etat américain), « Nous devons maintenir le cap en Afghanistan et en Irak », Le Monde, 19 novembre 2003, pp. 1 et 14).
     

  • Sommes-nous tous des Américains ? Sommes-nous tous des Irakiens ?...
    « Je serais tentée de dire, à titre strictement personnel, que nous sommes quelque part victimes de la "guerre totale" (global war) en cours, en vertu de laquelle "qui n'est pas avec moi est contre moi". Guerre contre la terreur ou le terrorisme pour les uns, guerre contre le terrorisme d'Etat ou "l'impérialisme de l'hyperpuissance" pour les autres. Entre les deux, l'espace de ceux qui ne veulent pas s'aligner se restreint, et le CICR paie cher le prix de sa neutralité et de sa non-militarisation ».
    (Nada Doumani, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge à Bagdad, propos recueillis par Mouna Naïm (après l'attentat du 27 octobre 2003 contre le CICR à Bagdad), Le Monde, 13 novembre 2003, p. 5).
     

  • Sommes-nous tous des Américains ? Sommes-nous tous des Irakiens ?...
    « Je serais tentée de dire, à titre strictement personnel, que nous sommes quelque part victimes de la "guerre totale" (global war) en cours, en vertu de laquelle "qui n'est pas avec moi est contre moi". Guerre contre la terreur ou le terrorisme pour les uns, guerre contre le terrorisme d'Etat ou "l'impérialisme de l'hyperpuissance" pour les autres. Entre les deux, l'espace de ceux qui ne veulent pas s'aligner se restreint, et le CICR paie cher le prix de sa neutralité et de sa non-militarisation ».
    (Nada Doumani, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge à Bagdad, propos recueillis par Mouna Naïm (après l'attentat du 27 octobre 2003 contre le CICR à Bagdad), Le Monde, 13 novembre 2003, p. 5).
     

  • Un peu de musique...
    « Vous ne trouvez pas que ça sent la haine ? [...] Elle vient de loin, elle vient de haut. Ce ne sont pas des êtres lambda qui la propagent. La haine a trouvé des porte-parole de choix. De soi-disant penseurs. Des petits maîtres du verbe. De ceux qu'on lit et qu'on écoute, qui ont tribune sur rue. [...] A ce stade nous vient l'idée d'une petite ordonnance à prescrire contre la contamination. [...] Ecouter sans retenue Juliette Gréco chanter Aimez-vous les uns les autres / ou bien disparaissez. On respire mieux, après ».
    (Eric Fottorino, « Paroles de haine », Le Monde, 6 novembre 2003, p. 38).

Haut de la pageOctobre 2003
  • Acte I...
    « Le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, condamne avec la plus extrême fermeté l'odieux attentat terroriste qui a eu lieu à Haïfa ce samedi et qui a fait de très nombreuses victimes. (...) Il transmet la sympathie des autorités françaises au peuple israélien, si cruellement frappé en cette veille de fête du Yom Kippour. Le terrorisme est toujours injustifiable et inacceptable. Il ne peut qu'affaiblir la cause palestinienne et retarder la solution du conflit ».
    (Déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, le 4 octobre 2003, à l'occasion de l'attentat qui a eu lieu à Haïfa le même jour et qui a fait 19 morts).

  • Acte II...

    « L'opération israélienne qui a visé un objectif à proximité de Damas, ce dimanche 5 octobre, constitue une violation inacceptable du droit international et des règles de souveraineté. (...) La lutte contre le terrorisme (...) doit s'exercer dans le respect du droit international ».
    (Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le 5 octobre 2003, à l'occasion du raid israélien effectué sur le territoire syrien en représailles à l'attentat qui a eu lieu à Haïfa la veille et qui a fait 19 morts).

  • Acte I, scène 3...

    « La situation au Proche-Orient, je le souligne à nouveau, est très préoccupante. Dans ces conditions difficiles, nous lançons un appel à la retenue à l'ensemble des parties, en particulier les Israéliens, Palestiniens et Syriens, afin que la raison l'emporte sur les risques d'escalade. Il ne peut y avoir de sécurité durable sans paix. La paix ne peut advenir que par la négociation, pas par la force des armes ».
    (Intervention du représentant permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies, le 5 octobre 2003, à l'occasion de la saisine par la Syrie du Conseil de sécurité, à la suite du raid israélien effectué sur le territoire syrien en représailles à l'attentat qui a eu lieu à Haïfa la veille et qui a fait 19 morts).

Haut de la pageSeptembre 2003
  • Bon résumé...
    « Plutôt que d’attendre [qu’une « agression armée » au moyen d’armes de destruction massive soit  lancée, sans avertissement, y compris par un groupe clandestin, certains Etats affirment qu'ils] ont le droit et l’obligation d’employer la force d’une manière préemptive, même sur le territoire d’autres États, et même lorsque les armements qui pourraient être utilisés pour les attaquer sont encore au stade de la mise au point.
    Selon cette interprétation, les États ne sont pas obligés d’attendre qu’il y ait un accord au sein du Conseil de sécurité. Au lieu de cela, ils se réservent le droit d’agir unilatéralement, ou dans le cadre de coalitions ad hoc.
    Cette logique constitue un défi fondamental aux principes sur lesquels, même si cela ne l’était que d’une manière imparfaite, la paix et la stabilité mondiales ont été fondées depuis 58 ans.
    Ce qui m’inquiète c’est que, si cette logique était adoptée, elle pourrait créer des précédents conduisant à la multiplication de l’usage unilatéral de la force, avec ou sans justification crédible.
    Mais il ne suffit pas de dénoncer l’unilatéralisme, à moins de répondre également clairement aux préoccupations qui font que certains États se sentent exceptionnellement vulnérables, ce qui les amènent à prendre des mesures unilatérales. Nous devons montrer que des mesures collectives peuvent répondre efficacement à ces préoccupations ».
    (Kofi Annan, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Extraits du Discours prononcé devant la 58e Assemblée générale des Nations Unies, New York, 23 septembre 2003).

  • Sans commentaire...
    « Dans un monde ouvert, nul ne peut s'isoler, nul ne peut agir seul au nom de tous et nul ne peut accepter l'anarchie d'une société sans règle. Il n'y a pas d'alternative aux Nations Unies ».
    (Jacques Chirac, Président de la République française, Extrait du Discours prononcé devant la 58e Assemblée générale des Nations Unies, New York, 23 septembre 2003).

  • "Qui se ressemblent s'assemblent" : ils vont bientôt pouvoir vivre ensemble...
    « Nous devons tuer le plus possible de dirigeants du Hamas et du Djihad islamique, aussi rapidement [que] possible, tout en minimisant les dommages collatéraux, mais sans laisser ces dommages nous arrêter. Et nous devons tuer Yasser Arafat, car le monde ne nous laisse pas d'alternative ».
    Enough », Editorial, Jerusalem Post, 10 septembre 2003. Texte original : « We must kill as many of the Hamas and Islamic Jihad leaders as possible, as quickly possible (sic), while minimizing collateral damage, but not letting that damage stop us. And we must kill Yasser Arafat, because the world leaves us no alternative ». Voir aussi Yahoo! Actualités, jeudi 11 septembre, 04h52).

  • Sans commentaire...
    « Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il existe de nouvelles menaces, [...]. Mais nous ne semblons pas tomber d'accord sur leur nature, sur la réponse à leur donner, voire sur le fait de leur donner une réponse collective. [...] Il y a ce que j'appellerais les menaces dures : les armes de destruction massive et le terrorisme ; et il y a aussi les menaces molles : la pauvreté, les privations, le sida. [...] Franchement, [...], si l'on faisait un sondage dans les [différentes, Ndlr] régions du monde, je ne suis pas sûr que les armes de destruction massive ou le terrorisme arriveraient en tête des préoccupations des gens ».
    (Kofi Annan, cité par Corine Lesnes, « Kofi Annan préconise une "réforme radicale" pour sauver l'ONU », Le Monde, 10 septembre 2003, p. 3).

  • Sans commentaire...
    « Ceux qui prédisaient qu'une intervention américaine en Irak conduirait au chaos voyaient peut-être juste, mais personne n'a intérêt à attendre la démonstration qu'ils avaient raison ».
    (Daniel Vernet, « Les trois options américaines en Irak », Le Monde, 6 septembre 2003, p.17).

  • Et pourtant, ils l'ont eu...
    « Ceux qui plaident pour une totale absence de mansuétude à l'égard des Américains se trompent. "Ils ont tendance à dire : Ils l'ont voulu, ils l'ont eu." Ce n'est pas exact. "La réalité, c'est : ils l'ont voulu. Nous l'avons tous", dit-il. Son message est nettement plus charitable, ou pragmatique : "On doit accepter que la guerre a été faite contre l'avis du Conseil. Et maintenant, il faut laisser les rancœurs et les divisions aux historiens et aux gens de Sciences-Po. Nous avons un très sérieux problème en Irak qui nous concerne tous." ».
    (Corine Lesnes, « Dans la tourmente irakienne », Le Monde, 6 septembre 2003, p. 15, reprenant et citant [en italiques] les propos du Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, à propos de la situation en Irak).

Haut de la pageAoût 2003
  • Sans commentaire...
    « Bien sûr que nous n'avons pas tout fait bien. Il y a eu des erreurs commises et il y en aura d'autres. Envahir un pays pour l'administrer n'est pas dans la culture américaine. Nous n'avons pas d'expérience coloniale, dont nous aurions pu tirer une doctrine. Notre approche fut, par nécessité, empirique ».
    (Richard Perle, ancien sous-secrétaire à la Défense du président Ronald Reagan et membre du Defence Policy Board, interview accordée au journal Le Figaro, le 28 août 2003, à propos de l'intervention américaine en Irak).

  • I have a dream
    « Je fais le rêve qu'un jour cette nation se lèvera et vivra en accord avec la véritable signification de son credo : "nous tenons pour évidentes ces vérités selon lesquelles tous les hommes sont créés égaux" ».
    (Extrait du discours prononcé par Martin Luther King il y a 40 ans, le 28 août 1963 à Washington, contre la discrimination des Noirs. Texte original : « I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "we hold these truths to be self-evident, that all men are created equals" ». Texte intégral (format pdf) sur le site de l'Université de Stanford).

  • « La France condamne avec la plus extrême fermeté l'attentat terroriste particulièrement meurtrier qui a eu lieu à Jérusalem-Ouest ce mardi soir. Elle exprime ses condoléances aux familles des victimes, exprime sa solidarité aux blessés et transmet sa sympathie au peuple et au gouvernement israéliens (...) ».
    (Déclaration de la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères en date du 19 août 2003).

     

  • « Le Conseil de sécurité condamne sans équivoque l'attaque terroriste perpétrée le 19 août 2003 contre le siège de l'ONU à Bagdad et, par là, contre la communauté internationale tout entière, faisant de nombreux morts et de multiples blessés parmi les membres du personnel international et dans le peuple irakien.
    Le Conseil de sécurité condamne aussi dans les termes les plus vigoureux les auteurs de cet acte et affirme qu'il est impératif de les traduire en justice.
    Le Conseil de sécurité rend hommage et exprime sa profonde admiration à tous les membres du personnel des Nations unies qui ont trouvé la mort ou ont été blessés au service des Nations unies et du peuple irakien, parmi lesquels le Représentant spécial du Secrétaire général, Sergio Vieira de Mello (...) ».
    (Déclaration du président du Conseil de sécurité en date du 20 août 2003).

  • « La France condamne avec la plus extrême vigueur l'attentat contre le siège des Nations unies à Bagdad. Elle exprime aux victimes et à leurs familles sa profonde sympathie et sa pleine solidarité. Elle renouvelle son entier soutien à l'action des Nations unies en Irak engagée, aux côtés du peuple irakien, au service de la paix et de la reconstruction. Elle tient tout particulièrement à saluer l'action et le courage du Représentant spécial du Secrétaire général, M. Vieira de Mello, frappé par ce terrible attentat ».
    (Communiqué du ministère français des Affaires étrangères en date du 19 août 2003).

  • C'est magique !
    « Personnellement je trouve bizarre que ceux qui voulaient l'intervention militaire puissent savoir, avec 100% de certitude, que les armes existaient et, en même temps, avoir 0% d'indication sur leur localisation ».
    (Hans Blix, ancien chef de la Commission de surveillance, de vérification et d'inspection des Nations unies (COCOVINU), lors d'une émission populaire de la radio suédoise à propos de l'intervention militaire en Irak, cité dans Yahoo! Actualités, mercredi 6 août 2003, 21h26).

Haut de la pageJuillet 2003
  • Tout simplement.
    « L'acte, nous dit-on, serait condamnable, mais pas ses auteurs. Nous sommes là au cœur d'une imposture (...). Au dialogue fondé sur la règle de droit, ceux-là ont substitué la force des armes. Ils se sont fourvoyés dans le refus des principes élémentaires de la démocratie. Ils disent : "On ne discute pas, on tue !'' C'est l'exacte définition du terrorisme ».
    (Jean-Louis Nadal, Procureur général de Paris, cité par Acacio Pereira, « La réclusion à perpétuité avec des peines de sûreté requise contre trois des accusés au procès Erignac », Le Monde, 9 juillet 2003, p. 7. A propos de l'assassinat du Préfet Claude Erignac, le 6 février 1998, par des nationalistes corses).

     

  • Tempus fugit...
    « En chargeant l'ancien président [yougoslave Slobodan Milosevic] de 66 chefs d'accusation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, le parquet voulait inscrire l'affaire dans le cadre de la "réconciliation" dans les Balkans. Citer chaque lieu de crime pour que chacune des victimes rescapées se reconnaisse dans le jugement à venir.
    Mais le temps est venu allonger la distance qui séparait déjà les victimes yougoslaves du prétoire de La Haye ».
    (Stéphanie Maupas, « Le procès Milosevic trop long et trop confus », Analyse, Le Monde, 5 juillet 2003).

Haut de la pageJuin 2003
  • Pathétique...
    « [L]e terrorisme va désormais faire partie du paysage quasi quotidien de vos démocraties pourrissantes » assure Illitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, qui présente les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone comme « un haut fait d'armes ».
    (cf. Erich Inciyan, « Du fond de sa cellule, Carlos fait l'apologie de l'"islam révolutionnaire" », Le Monde, 26 juin 2003, p. 3).

  • Ca promet...
    « On nous a confié une mission à laquelle nous n'avons été ni préparés ni entraînés et pour laquelle nous ne sommes pas prêts ».
    (Phrase d'un officier supérieur américain chargé des affaires civiles dans le centre de l'Irak, reprise et traduite par Le Monde.fr, édition abonnés, check-list du mercredi 25 juin 2003, et tirée de l'article suivant : Rajiv Chandrasekaran, "Inexperienced Hands Guide Iraq Rebuilding", Washington Post Foreign Service, Wednesday, June 25, 2003 ; Page A01. Texte original : « We've been given a job that we haven't prepared for, we haven't trained for, that we weren't ready for »).

  • A bon entendeur...
    « [T]enir compte [des deux dimensions fondamentales et contradictoires de la politique en général et de la politique internationale en particulier - que sont l'inégalité et la réciprocité - sur lesquelles devrait se fonder un dialogue ouvert et constructif destiné à aboutir à un consensus minimum que les démocraties doivent viser pour canaliser l'évolution accélérée que vit notre époque] signifie, pour les démocraties alliées aux Etats-Unis, reconnaître que les capacités uniques de ceux-ci, pour le bien comme pour le mal, leur imposent à la fois des droits et des devoirs qui débordent largement ceux des autres. Mais surtout, cela signifie, pour les Etats-Unis, se défaire de l'arrogance et de la brutalité qui caractérisent par exemple leurs positions et leurs pressions contre la Cour pénale internationale, ainsi que de la désinformation et de la désinvolture qui ont si gravement nui à la légitimation de leur action en Irak et au-delà ».
    (Pierre Hassner, « Vers l'état d'exception permanent », Le Monde, 24 juin 2003, p. 1).

     

  • Pourquoi seulement "abstenue" ?...
    « La France, avec l'Allemagne, s'est abstenue lors du vote de cette résolution. Il ne nous est pas paru souhaitable que les exemptions crées à titre temporaire par la résolution 1422 soient reconduites et tendent ainsi à s'installer dans la durée. Ces exemptions ne nous paraissent en effet ni nécessaires au regard des règles qui régissent la Cour pénale internationale et son fonctionnement, ni en phase avec notre souci de préserver l'intégrité du Statut de Rome, qui est le texte fondateur de la CPI ».
    (Point de presse conjoint de MM. Jean-François Bureau, porte-parole du ministère de la Défense, et François Rivasseau, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Paris, 13 juin 2003, à propos de l'adoption par le Conseil de sécurité le 12 juin 2003 de la résolution 1487 (2003) sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies (Immunité des responsables et des personnels des Etats contributeurs non parties au Statut de la Cour pénale internationale en raison d’actes ou d’omissions liés à des opérations établies ou autorisées par l’Organisation des Nations Unies pendant la période allant du 1er juillet 2003 au 30 juin 2004)).

  • Dommage qu'il n'y ait pas de pétrole...

    « Israël a raison de se refuser à mettre sur le même pied la monstruosité de ces attentats-suicides et les opérations menées contre des groupes armés palestiniens dans les territoires. Mais cette considération, importante, fondamentale, ne change rien à la situation. Chacun, dans cet affrontement, connaît les règles et, à l'avance, les réactions de l'autre. Il y aura des représailles (...). La séquence attentat/riposte est réamorcée ; le cycle du sang prend le pas sur la "feuille de route", une fois de plus. (...).
    Seule une puissance extérieure pourra enrayer l'enchaînement de la violence israélo-palestinienne ; forcer le maintien d'une négociation en dépit des provocations de ceux qui n'en veulent pas. Et seuls les Etats-Unis peuvent jouer ce rôle ».
    Feuille de sang », Editorial, Le Monde, 13 juin 2003, p. 18).

     

  • Ca suffit !

    « J'ai vu des morts. Des mains et doigts gisaient à mes pieds. J'ai vu de nombreuses femmes ensanglantées, la peau en lambeaux. Il y avait un corps décapité près de la porte » raconte Shirili Rafael, une employée municipale de 25 ans, arrivée rue Jaffa peu après l'attentat-suicide contre un bus qui a fait au moins 16 morts et une centaine de blessés en plein coeur de Jérusalem.
    « Des mares de sang, des morceaux de corps, des têtes - c'est ce que j'ai vu » raconte un témoin d'un raid lancé le même jour par Tsahal à Gaza et qui a fait trois morts, des passants, et une trentaine de blessés.
    (cf Yahoo! Actualités, 12 juin 2003, 07h22).

     

  • Des menaces entre amis ? Tsst, tsst...
    « Cela réduira la valeur de nos efforts visant à réparer et reconstruire le lien transatlantique juste au moment où nous arrivions à un tournant positif après un certain nombre de mois difficiles » (Texte original : « This will undercut all our efforts to repair and rebuild the transatlantic relationship just as we are taking a turn for the better after a number of difficult months ». Traduction de la revue).
    (Phrase extraite d'une note confidentielle envoyée par les Etats-Unis aux gouvernements européens qui leur reprochent de faire du loobying actif contre l'adoption d'accords bilatéraux - fondés sur l'article 98 du Statut de la Cour pénale internationale - qui visent à garantir l'immunité des citoyens américains devant la CPI, citée par Colum Lynch, « U.S. Confronts EU On War Crimes Court. Immunity Pact Issue Threatens Relations », Washington Post, Tuesday, June 10, 2003, Page A17).

  • San Antonio est de retour !
    « Faut vraiment être Texan, imbibé de pétrole et gavé de bretzels, pour espérer voir en 48 heures Palestiniens et Israéliens téter goulûment le calumet de la paix. (...) Non mais, tu le vois, toi, l’État palestinien ? Y a qu’à regarder la carte : un mouchoir de poche tellement caviardé que pour aller de sa chambre à coucher aux toilettes, le Palestinien moyen devra se tortiller le bas-ventre en slalomant entre les colonies. Un bout de pays par ailleurs mis en coupe réglée par des enragés du système pileux, moteurs humains à explosion pour bus israéliens bondés ou emplâtreurs de pizzerias surpeuplées… (...) Ne reste plus que les Syriens et leurs comparses libanais pour compléter la kermesse. Mais là, ce sera au tour des Français de rigoler. Différence d’approche, nouvelle méthode de travail, gazouillis littéraire sur les libertés et les droits de l’homme… V’là autre chose que les tapis de bombes largués entre un chewing-gum et un McDo. Décidément, Pentagone et Hexagone sont deux figures qui ne se superposent pas…».
    (Gaby Nasr, « Feuille de déroute », L'Orient Le Jour, 6 juin 2003).

Haut de la pageMai 2003
  • S'il le dit...
    « Il est impossible de maintenir 3,5 millions de gens sous occupation. Oui, il s'agit d'une occupation (...) vous pouvez ne pas aimer ce mot, mais ce qui se passe est une occupation. C'est terrible pour Israël, terrible pour les Palestiniens et terrible pour l'économie israélienne. Il y a aujourd'hui 1,8 millions de Palestiniens qui vivent grâce aux aides des organisations internationales, vous voulez les prendre en charge vous même ? (...) On ne peut pas continuer comme cela. Je ne pense pas qu'il soit juste de contrôler [des villes palestiniennes] ».
    (M. Ariel Sharon, premier ministre israélien, s'adressant aux députés israéliens opposés à la feuille de route, cité par Gilles Paris, « Face à ses députés, Ariel Sharon justifie l'adoption du plan de paix », Le Monde, 28 mai 2003, p. 6).

  • Lettre à la Palestine :
    « Ma visite dans la région intervient à un moment capital. L'acceptation par les Israéliens de la feuille de route, après l'acceptation par les Palestiniens, ouvre une nouvelle page dans l'Histoire de la région. Il est essentiel que chacun puisse aujourd'hui prendre pleinement ses responsabilités, tant c'est l'avenir même qui se dessine, la perspective tant attendue de la création d'un Etat palestinien, capable de vivre en paix à côté d'Israël, Israël trouvant là sa sécurité garantie.
    Chacun doit prendre ses responsabilités, chacun doit faire sa part du chemin. Je l'ai dit au président Arafat, comme je l'ai dit hier aux Israéliens : il est essentiel que nous saisissions cette chance qui se présente pour la région. Les Palestiniens se sont engagés dans ce processus. Il reste à arrêter complètement les violences, il reste à lutter avec fermeté et sans appel contre le terrorisme ».
    (Extraits de la conférence de presse du Ministre français des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, Ramallah, le 26 mai 2003, à l'issue de son entretien avec le Président de l'Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat).

  • Lettre à Israël :
    « Ne nous voilons pas la face. Dans un contexte tragique, le choix de la paix est toujours difficile. Nous le savons tous : les peuples qui se battent pour leurs droits ne renoncent pas. Vous le savez mieux que quiconque. Soyons audacieux dans la recherche d'une paix globale. (...) Aujourd'hui ce cap [exigeant à tenir dans les grands tournants de l'histoire] est celui de la paix avec le peuple palestinien. Ensemble, nous devons ouvrir une nouvelle page de l'histoire. Israël terre longtemps rêvée, un temps perdue, aujourd'hui retrouvée, connaît encore le trouble et l'inquiétude. La véritable victoire de votre peuple sera celle de la paix dans une région qui aspire à devenir sereine, celle de l'humanisme que vous portez au plus profond de votre identité depuis toujours ».
    (Extraits du discours prononcé par M. Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères, à Jérusalem, le 25 mai 2003, à l'occasion de sa visite en Israël).

  • Sans commentaire...
    «
    Le vote [de la résolution 1483 (2003) par le Conseil de sécurité] entérine un fait accompli. Il donne à l’occupation américaine en Irak le cadre légal qui lui manquait. Le fait crée le droit, et renvoie à de vaines querelles le débat sur la "légalité" de la campagne militaire. Paradoxe de la realpolitik : l’intervention des Etats-Unis s’impose en dehors de tout consensus international, mais la situation qui en découle le recrée ».
    (Jean-François Verdonnet, « Irak : Victoire américaine aux Nations Unies », Editorial, La Tribune de Genève, 23 mai 2003).
     

  • Assez bien résumé...
    «
    Les Etats-Unis s'assoient sur les règles et les conventions internationales ».
    (Paul-Albert Iweins, Bâtonnier du Barreau de Paris, cité par Le Monde. Cf. Piotr Smolar, « Les prisonniers français oubliés de Guantanamo », Le Monde, 22 mai 2003, p. 12. Voir aussi le communiqué du Barreau de Paris du 6 mai 2003).
     

  • Clair, net, précis.
    « Le ministre [français des Affaires étrangères] a eu l'occasion ces derniers jours de rappeler les principes que nous voulons voir respectés pour assurer le rôle central des Nations Unies [en Irak] :
    - information et transparence
    - contrôle effectif et régulier par les Nations Unies
    - calendrier précis et resserré.
    Ces principes doivent être appliqués à l'ensemble des champs d'action concernés : gestion des recettes pétrolières, désarmement, sanctions, programme ''pétrole contre nourriture'', processus politique
     ».
    (Extrait du point de presse d'une porte-parole adjointe du Ministère français des Affaires étrangères du 15 mai 2003, à propos du projet révisé de résolution que la délégation américaine à New York a annoncé qu'elle transmettrait au Conseil de sécurité le 15 mai 2003).
     

  • Liberté, égalité, fraternité...
    « Certains voudraient nous enfermer dans un faux dilemme : soit le recours à la force, soit l'impuissance collective. Notre conviction, c'est qu'entre les deux, il y a la mobilisation de la communauté internationale, que seul peut exprimer le Conseil de sécurité. Plus elle avance unie, plus son action est légitime et donc efficace, qu'il s'agisse de désarmement, de Droits de l'Homme, de démocratie ».
    (Entretien du Ministre français des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, avec le quotidien "Ouest-France", Paris, 7 mai 2003. Extrait de la réponse à la question : "Notre diplomatie ne devrait-elle pas faire plus de cas du sort des peuples soumis à des dictatures ?").

Haut de la pageAvril 2003
  • Hélas...
    « Il est facile de faire la guerre, mais il l’est beaucoup moins de faire la paix ».
    (Salim Tamani, "Pax americana", Editorial, Liberté (Algérie), 30 avril 2003).
     

  • Pourvu que ça dure...
    « La France a agi tout au long de la crise irakienne, avec une très large majorité de la communauté internationale, conformément à ses convictions et à ses principes pour défendre la légalité internationale. Elle continuera à le faire en toutes circonstances ».
    (Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères, Ankara, 23 avril 2003. Cité par la porte-parole adjointe lors des questions du point de presse, Paris, 23 avril 2003).
     

  • Pacem in terris...
    « Paix en Irak ! Avec le soutien de la Communauté internationale, puissent les Irakiens devenir les acteurs d'une reconstruction solidaire de leur pays ! (...) Si un vent contraire fait obstacle à la marche des peuples, si la mer de l'histoire devient houleuse, que personne ne cède à la frayeur ou au découragement ! ».
    (Jean-Paul II, Message Urbi et Orbi, Dimanche de Pâques, 20 avril 2003).
     

  • A chacun son rôle...
    « (...) si nous ne regardons pas l'avenir et bien nous risquons de reculer, et d'accroître les tensions. C'est quelque chose qui a été très profondément ressenti dans la région [du Proche et du Moyen-Orient]. Le fait que l'idée de paix était poursuivie jusqu'au bout, était défendue jusqu'au bout, a contribué à donner le sentiment très fort dans cette région qu'il n'y avait pas de risque possible de choc, de confrontation entre les cultures, les religions, les civilisations. Les prises de position qui ont été celles d'un certain nombre d'Etats, ont été ressenties comme la marque de cette volonté de travailler ensemble. (...) Nous devons être comptables de cet objectif d'un dialogue permanent entre les Etats, entre les cultures, entre les sociétés. Il y a là un enjeu essentiel pour le monde, c'est défendu depuis longtemps par le président de la République, Jacques Chirac, c'est au cœur de la diplomatie française ».
    (Extrait du point de presse du
    porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, 15 avril 2003).

  • Espérons...
    « Les buts de la coalition sont clairs et limités. Nous mettrons fin à ce régime brutal (...). Les forces de la coalition aideront à maintenir la loi et l'ordre pour que les Irakiens puissent vivre en sécurité. (...) Nous vous aideront à reconstruire un gouvernement pacifique et représentatif qui protégera les droits de tous les citoyens. Ensuite nos forces armées partiront. L'Irak deviendra une nation unifiée, indépendante et souveraine qui aura retrouvé une place respectée dans le monde » (Traduit par la revue. Texte original : « The goals of our coalition are clear and limited. We will end a brutal regime (...). Coalition forces will help maintain law and order, so that Iraqis can live in security. (...) We will help you build a peaceful and representative government that protects the rights of all citizens. And then our military forces will leave. Iraq will go forward as a unified, independent and sovereign nation that has regained a respected place in the world » ).
    (George W. Bush, Président des Etats-Unis d'Amérique,
    déclaration télévisée au peuple irakien, 10 avril 2003).

  • Petite mise au point...
    « Parce que c’est d’abord Saddam Hussein et son régime qui ont perdu une guerre qu’ils n’ont su ni prévenir ni mener, la plus élémentaire des décences serait de laisser les Irakiens seuls juges de cette présence étrangère qui s’est imposée dans leur patrie. Quelle que soit leur attitude, elle sera respectable. Qu’ils brûlent aujourd’hui ce qu’ils ont été forcés d’adorer hier, que leur accueil des soldats de la coalition soit bon ou mauvais, l’essentiel est qu’ils puissent être désormais reconnus comme acteurs du destin de leur pays ».
    (A. Samil, « Désillusions », éditorial, El Watan, 10 avril 2003).
     

  • Bonne question !
    « Quelle bonne paix peut-elle émerger d’une guerre en tout point suspecte ? C’est sur ce terrain que sera jugée avec le plus de sévérité une Amérique qui a longtemps encouragé et protégé les systèmes les plus oppressifs avant de se découvrir soudain vocation de missionnaire ».
    (Issa Goraieb, « Bagdadtown, D.C. », éditorial, L'Orient Le Jour, 10 avril 2003).
     

  • Il n'est pas trop tard pour bien faire...
    « L'administration américaine, si elle se prive de la légitimation tacite qu'apporterait à son action une pleine coopération avec les Nations unies [lors de la reconstruction de l'Irak], courra vers une autre guerre, de faible intensité peut-être mais longue, surgissant du tréfonds de l'humiliation arabe ».
    (Alain Campiotti, « La guerre derrière la guerre », éditorial, Le Temps, 8 avril 2003).

Haut de la pageMars 2003
  • Lorsque le temps se fige...
    « Je suis amèrement déçu car nous n'avons pas réussi à définir une réponse adéquate à la mortelle menace du terrorisme international et je crains que nous n'ayons contribué à augmenter plutôt qu'à diminuer le niveau de violence dans notre monde troublé ».
    (George Bush (père), alors Ambassadeur représentant des États-Unis auprès de l'ONU, Assemblée générale de l'ONU, 18 décembre 1972, cité par André R. Lewin, ancien Ambassadeur, Président de l'Association française pour les Nations Unies, tribune du 3 février 2003 sur le site de l'AFNU de Lorraine).
     

  • C'est quoi la guerre ?
    « Pour expliquer sa marge de manoeuvre, [le photographe irlandais] Desmond Boylan dit qu'il partage, depuis dix jours, la vie d'Américains âgés de 19 à 22 ans. « Il y a des mecs bien et des cons qui sont là juste pour tuer ». Ce 21 mars, la plupart ont vu leur premier cadavre de leur vie. « Ils disaient : "My God ! Ils sont morts ! Il y a des morts" ! ». Le photographe, un « ancien » des Balkans et du Proche-Orient, avait plus d'expérience de la mort que ces jeunes professionnels de la guerre ».
    (Le Monde, 23-24 mars 2003, p. 5).
     

  • Mise au point...
    « Fidèle à l'esprit de la Charte des Nations Unies, qui est notre loi commune, la France considère que le recours à la force est le dernier recours, quand toutes les autres options ont été épuisées. (...) Quelle que soit l'évolution prochaine des événements, cet ultimatum [adressé par les Etats-Unis à l'Irak] met en cause l'idée que nous nous faisons des relations internationales. Il engage l'avenir d'un peuple, l'avenir d'une région, la stabilité du monde ».
    (Déclaration sur l'Iraq de M. Jacques Chirac, Président de la République, en date du 18 mars 2003).
     

  • Petit rappel...
    « Un ultimatum vient d'être adressé à l'Iraq, sans consultation du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette décision unilatérale est contraire à la volonté du Conseil de sécurité et de la communauté internationale, qui souhaitent poursuivre le désarmement de l'Iraq conformément à la résolution 1441. Quel que soit l'objectif poursuivi, la France rappelle que seul le Conseil de Sécurité est habilité à légitimer l'usage de la force. La France en appelle à la responsabilité de chacun pour que la légalité internationale soit respectée. S'affranchir de la légitimité des Nations Unies, privilégier la force sur le droit, ce serait prendre une lourde responsabilité ».
    (Communiqué de presse de la Présidence de la République française en date du 18 mars 2003, à la suite de l'ultimatum lancé le 17 mars 2003 par George W. Bush à Saddam Hussein pour qu'il quitte l'Irak sous 48 heures).
     

  • On ne peut plus clair.
    « [S]i les Etats-Unis et d'autres pays devaient entreprendre une action militaire en dehors du Conseil [de sécurité], cette action ne serait pas conforme aux dispositions de la Charte de l'Organisation [des Nations Unies] ».
    (Kofi Annan, Secrétaire général de l'ONU, conférence de presse, La Haye, 10 mars 2003. Voir communiqué de presse ONU du 10 mars 2003).
     

  • A consommer sans modération...
    « Plus que jamais le monde a besoin de justes et non de justiciers ».
    (Emmanuel Decaux, professeur à l'Université Paris II, membre de la Sous-commission des droits de l'homme des Nations Unies, XXVIIIe Congrès de l'IDEF, Paris, Sénat, 6 mars 2003).
     

  • Bellum Americanum...
    « L'action humanitaire ne peut pas être considérée comme une arme au service d'objectifs militaires. Elle n'est pas le service après-vente de la guerre ».
    (Extrait de l'Appel : "Irak : face aux menaces qui pèsent sur les populations civiles, les ong signataires ont décidé de coordonner leur action selon des principes communs", signé par Action contre la Faim, Enfants du Monde - Droits de l'Homme, Handicap International, Médecins du Monde, Première Urgence, Solidarités, le 3 mars 2003).
Haut de la pageFévrier 2003
  • A bon entendeur...
    « 
    Quand on est dans la famille, on a quand même plus de droits que quand on demande à entrer, qu'on frappe à la porte [...] Je crois qu'ils ont manqué une bonne occasion de se taire [...] Si sur le premier sujet difficile, on se met à donner son point de vue indépendamment de toute concertation avec l'ensemble dans lequel par ailleurs on veut entrer, alors ce n'est pas un comportement bien responsable. Ce n'est pas très bien élevé ».
    (Jacques Chirac, président de la République française, paroles prononcées à l'issue de la réunion informelle extraordinaire du Conseil européen sur l'Iraq, lundi 17 février 2003, à propos
    des pays candidats à l'Union européenne qui se sont alignés sur la position américaine sur l'Irak. Cf. dépêche Yahoo! Actualités - AP - lundi 17 février 2003, 23h05).
     
  • Nous, Peuples des Nations Unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances, (...) [Préambule de la Charte des Nations Unies].
    « [...] à
    ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l'incompréhension, de la suspicion ou de la peur.
    Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
    Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur
     ».
    (
    Conclusion du Discours prononcé le 14 février 2003 par M. Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères, au Conseil de sécurité de l'ONU à l'issue du rapport des inspecteurs MM. Blix et El Baradei sur la poursuite des inspections en Irak).
     
  • La force du droit.
    « 
    Le monde est en vérité un endroit dangereux. Les Saddam Hussein et Kim Jong-iI ne disparaîtront jamais totalement. Et il faudra bien faire usage de la force pour relever certains de ces défis de temps à autre. Mais l'avenir laisse entrevoir que cette force sera celle d'une communauté internationale en expansion, fondée sur la primauté consentie du droit, qui émergera lentement pour remplir cette mission ».
    (Graham E. Fuller - ancien officier de haut rang de la CIA, ancien vice-président du national intelligence council de la CIA -, « "Vieille Europe" ou vieille Amérique ? », Le Monde, 14 février 2003, p. 16).
     
  • Dura lex sed lex...
    « 
    Notre devoir moral et politique est d'abord de consacrer toute notre énergie à un désarmement de l'Iraq dans la paix, le respect de la règle de droit et de la justice. La conviction de la France est que nous pouvons réussir sur ce chemin exigeant, dès lors que nous restons unis et solidaires. C'est bien là le choix de la responsabilité collective ».
    (Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères,
    Intervention au Conseil de sécurité, New York, Mercredi 5 février 2003).
Haut de la pageJanvier 2003
  • Il n'est peut-être pas inutile de le rappeler en ces temps contraires...
    - « 
    Gagner la paix ne nécessite pas forcément de faire la guerre ».
    (Porte-Parole du Ministère français des Affaires étrangères, Point de presse électronique du 29 janvier 2003, en réponse à la question d'un journaliste demandant à propos de la situation en Irak comment la France entend gagner la paix, surtout si elle se tient à l'écart du conflit").
     

  • Qui l'eût cru ?
    - « 
    Ce n'est pas notre préférence mais, s'il n'y a pas de solution pacifique, ce sera la guerre ».
    (Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, Le Monde, 28 janvier 2003, p. 3).
     

  • Suis-je bête !
    - « 
    Le pétrole appartient aux Irakiens. Si une guerre devait avoir lieu nous respecterons les lois internationales comme nous l'avons toujours fait. Dire que nous ferions cette guerre pour le pétrole est une bêtise ».
    (Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, Le Monde, 28 janvier 2003, p. 3).
     

  • Et toc !
    - « 
    Vous voyez l'Europe à travers l'Allemagne et la France. Ce n'est pas mon cas. Je pense qu'il s'agit là de la vieille Europe ».
    (Donald Rumsfeld
    , secrétaire d'Etat américain à la Défense répondant à un journaliste qui l'interrogeait sur l'attitude de l'Allemagne et de la France appelant à éviter la guerre en Irak).
    - « 
    Certes nous appartenons à la vieille Europe mais je veux vous dire que pour ma part j'en suis plutôt fier. Cela veut dire que nous avons une longue histoire, une vieille culture et une grande tradition ».
    (
    Alain Juppé, ancien Premier ministre français)
    Cf. Yahoo! Actualités - Reuters, 23 janvier 2003, 13h05.
     
  • De l'universalité des droits de l'homme.
    « 
    Nous pensons que le droit humain fondamental à la vie doit être respecté, et aucun être humain ne devrait avoir l'autorité de prendre la vie d'un autre .(...) La peine capitale est un châtiment barbare ».
    (
    Kiraitu Murungi, Ministre kényan de la Justice, déclaration à l'Associated Press, cité par Yahoo! Actualités, 13 janvier 2003 à 20h37).
ADI Haut de la page
Site conçu par
toile.org
© 1998-2003 Patrice Despretz