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Décembre
2003 |
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Bonne année 2004 ! Au revoir 2003...
« Je suis heureux d'être avec vous ce soir pour vous souhaiter
chaleureusement une bonne et heureuse année 2004. [...] 2003 fut marquée dans le
monde par l'instabilité, les tensions et les crises : la guerre en Irak, le
terrorisme, les attentats et les violences au Proche-Orient, les troubles en
Côte d'Ivoire... Partout, la France a assumé fortement et clairement ses
responsabilités pour la paix et pour le respect du droit. Elle continuera à agir
en ce sens ».
(Jacques Chirac, Président de la République française,
voeux aux Français, 31 décembre 2003).
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Les hommes aussi ?
« Le port du voile est une tradition que tout le monde respecte en Iran ».
(Mohammad Khatami, Président de la République Islamique d'Iran,
propos recueillis par Afsané Bassir Pour et Claire Tréan, Le
Monde, 13 décembre 2003).
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Pour de rire ?
« Les informations annonçant que quelque chose n'a pas eu lieu
m'intéressent toujours car, comme vous le savez, ce sont des nouvelles connues ;
il y a des choses que nous savons que nous savons. Nous savons aussi qu'il y a
des choses inconnues ; ce qui revient à dire que nous savons qu'il y a certaines
choses dont nous ne savons rien. Mais il existe aussi des nouvelles inexistantes
que nous ne connaissons pas - ce sont celles dont nous ignorons si nous les
connaissons ».
(Donald Rumsfeld, Secrétaire d'Etat américain à la Défense. Traduction de la
revue. Cette phrase -
prononcée lors d'une conférence de presse le 12 février 2002 - lui a valu le prix
2003 du "Pied dans la bouche" (Foot in Mouth award) délivré par le groupe
Plain English Campaign (Campagne pour un anglais clair). Voir
http://www.plainenglish.co.uk/footinmouth.html.
Texte original : « Reports that say that something hasn't happened are always
interesting to me, because as we know, there are known knowns; there are things
we know we know. We also know there are known unknowns; that is to say we know
there are some things we do not know. But there are also unknown unknowns - the
ones we don't know we don't know
». Voir la
retranscription intégrale de la conférence de presse sur le site du Département
américain de la défense ou écouter la phrase
en audio sur la BBC).
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...
« LE PRESIDENT - [...] Le premier des droits de l’Homme, c’est de manger,
d’être soigné, de recevoir une éducation et d’avoir un habitat. Cela, c’est le
premier des droits de l’Homme. Et, de ce point de vue, il faut bien reconnaître
que la Tunisie est très en avance sur beaucoup, beaucoup de pays. Il faut le
souligner. [...]
QUESTION - Monsieur le Président, c’est également le pays où une avocate
effectue une grève de la faim depuis plusieurs jours déjà, et est dans une
situation critique.
LE PRESIDENT - [...] Nous avons aussi eu un certain nombre de gens en France
qui font la grève de la faim, qui ont fait la grève de la faim et qui feront
probablement, un jour ou un autre, pour une raison ou une autre, la grève de la
faim ».
(Jacques Chirac, Président de la République française,
Point de presse, Tunis, 3
décembre 2003).
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Si vis pacem, para pacem
« La France a exprimé son intérêt et sa sympathie pour cette démarche [Ndlr
: l'Initiative de Genève] dès qu'elle a été connue. Car l'Initiative de Genève
nous apporte deux messages d'espoir : d'une part, la paix est possible ; des
solutions existent, dès maintenant. D'autre part, il y a, au sein des sociétés
israélienne et palestinienne, une volonté de dialogue et de négociation, une
mobilisation pour travailler ensemble à la paix ».
(Jacques Chirac, Président de la République française,
Déclaration sur l'Initiative de Genève, Paris, Palais de l'Elysée, 1er
décembre 2003).
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Novembre
2003 |
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Que faire alors ???
« La présence musulmane qui ne cesse d’augmenter en Europe met clairement la
vie des Juifs en danger ».
(Ariel Sharon, Premier ministre israélien,
Interview,
EUpolitix.com,
24 novembre 2003.
Version anglaise : « An ever stronger
Muslim presence in Europe, is certainly endangering the life of Jewish people
»).
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Chacun sa vision des choses...
« La résolution 1511 des Nations unies soutenant notre action a été
votée à l'unanimité par le Conseil de sécurité en octobre ».
(Colin Powell (secrétaire d'Etat américain),
« Nous devons maintenir le cap en Afghanistan et en Irak », Le Monde,
19 novembre 2003, pp. 1 et 14. Souligné par la revue).
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Lapsus : "Les 20 milliards de dollars supplémentaires alloués par le
Congrès et [...] démontrent que la communauté internationale"
« Les 20 milliards de dollars supplémentaires alloués par le Congrès et les
13 milliards souscrits lors de la conférence de Madrid démontrent que la
communauté internationale, si divisée à propos de l'entrée en guerre, commence à
se rassembler pour construire la paix ».
(Colin Powell (secrétaire d'Etat américain),
« Nous devons maintenir le cap en Afghanistan et en Irak », Le Monde,
19 novembre 2003, pp. 1 et 14).
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C'est beau la Foi...
« L'Histoire jugera et nous avons confiance dans son verdict ».
(Colin Powell (secrétaire d'Etat américain),
« Nous devons maintenir le cap en Afghanistan et en Irak », Le Monde,
19 novembre 2003, pp. 1 et 14).
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Sommes-nous tous des Américains ? Sommes-nous tous des Irakiens ?...
« Je serais tentée de dire, à titre strictement personnel, que nous sommes
quelque part victimes de la "guerre totale" (global war) en cours, en
vertu de laquelle "qui n'est pas avec moi est contre moi". Guerre contre la
terreur ou le terrorisme pour les uns, guerre contre le terrorisme d'Etat ou
"l'impérialisme de l'hyperpuissance" pour les autres. Entre les deux,
l'espace de ceux qui ne veulent pas s'aligner se restreint, et le CICR paie cher
le prix de sa neutralité et de sa non-militarisation ».
(Nada Doumani, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge à Bagdad,
propos recueillis par Mouna Naïm (après l'attentat du 27 octobre 2003 contre le
CICR à Bagdad), Le Monde, 13 novembre 2003, p. 5).
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Sommes-nous tous des Américains ? Sommes-nous tous des Irakiens ?...
« Je serais tentée de dire, à titre strictement personnel, que nous sommes
quelque part victimes de la "guerre totale" (global war) en cours, en
vertu de laquelle "qui n'est pas avec moi est contre moi". Guerre contre la
terreur ou le terrorisme pour les uns, guerre contre le terrorisme d'Etat ou
"l'impérialisme de l'hyperpuissance" pour les autres. Entre les deux,
l'espace de ceux qui ne veulent pas s'aligner se restreint, et le CICR paie cher
le prix de sa neutralité et de sa non-militarisation ».
(Nada Doumani, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge à Bagdad,
propos recueillis par Mouna Naïm (après l'attentat du 27 octobre 2003 contre le
CICR à Bagdad), Le Monde, 13 novembre 2003, p. 5).
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Un peu de musique...
« Vous ne trouvez pas que ça sent la haine ? [...] Elle vient de loin, elle
vient de haut. Ce ne sont pas des êtres lambda qui la propagent. La haine a
trouvé des porte-parole de choix. De soi-disant penseurs. Des petits maîtres du
verbe. De ceux qu'on lit et qu'on écoute, qui ont tribune sur rue. [...] A ce
stade nous vient l'idée d'une petite ordonnance à prescrire contre la
contamination. [...] Ecouter sans retenue Juliette Gréco chanter Aimez-vous
les uns les autres / ou bien disparaissez. On respire mieux, après ».
(Eric Fottorino, « Paroles de haine », Le Monde, 6 novembre 2003, p. 38).
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Octobre
2003 |
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A tout seigneur tout honneur.
« [S]i la Cour internationale de Justice œuvre dans le cadre tranquille de
La Haye, loin de l’agitation débordante qui règne au Siège de New York, ses
activités n’en contribuent pas moins de manière très directe aux buts et
objectifs globaux de l’Organisation des Nations Unies ».
(Extrait du
Discours du président de la Cour, S. Exc. M. le juge Shi Jiuyong, à l'Assemblée
générale des Nations Unies, le 31 octobre 2003).
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Au point où en sont les Irakiens...
« En conclusion, je souhaite faire part de notre préoccupation sur
l'absence, à ce stade, de réponses concrètes sur l'après 21 novembre [2003] à
moins de quatre semaines de la fin du programme [pétrole contre nourriture], ce
qui laisse craindre des difficultés logistiques et humanitaires ».
(Extrait de l'intervention
du Représentant permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies,
New York, 28 octobre 2003).
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Sans commentaire...
« [J]e savais que mon Dieu était plus
fort que le sien. Je savais que mon Dieu était un vrai Dieu, et que le sien
était une idole ».
(Propos que le général William G. Boykin,
sous-secrétaire à la Défense chargé du renseignement, a raconté avoir déclarés
après une confrontation en 1993 avec Osman Otto, chef de guerre somalien. Une
fois Otto capturé, il a ajouté lui avoir dit :
« tu as
sous-estimé notre Dieu ». Voir
Yahoo!
Actualités, mardi 21 octobre 2003, 22h36).
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Acte I...
« Le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, condamne avec
la plus extrême fermeté l'odieux attentat terroriste qui a eu lieu à Haïfa ce
samedi et qui a fait de très nombreuses victimes. (...) Il transmet la sympathie
des autorités françaises au peuple israélien, si cruellement frappé en cette
veille de fête du Yom Kippour. Le terrorisme est toujours injustifiable et
inacceptable. Il ne peut qu'affaiblir la cause palestinienne et retarder la
solution du conflit ».
(Déclaration
du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, le 4
octobre 2003, à l'occasion de l'attentat qui a eu lieu à Haïfa le même jour
et qui a fait 19 morts).
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Acte II...
« L'opération israélienne qui a visé un objectif à proximité de Damas, ce
dimanche 5 octobre, constitue une violation inacceptable du droit international
et des règles de souveraineté. (...) La lutte contre le terrorisme (...) doit
s'exercer dans le respect du droit international ».
(Déclaration
du porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
le 5 octobre 2003, à l'occasion du raid
israélien effectué sur le territoire syrien en représailles à l'attentat qui a
eu lieu à Haïfa la veille et qui a fait 19 morts).
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Acte I, scène 3...
« La situation au Proche-Orient, je le souligne à nouveau, est très
préoccupante. Dans ces conditions difficiles, nous lançons un appel à la retenue
à l'ensemble des parties, en particulier les Israéliens, Palestiniens et
Syriens, afin que la raison l'emporte sur les risques d'escalade. Il ne peut y
avoir de sécurité durable sans paix. La paix ne peut advenir que par la
négociation, pas par la force des armes ».
(Intervention
du représentant permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies,
le 5 octobre 2003, à l'occasion de la
saisine par la Syrie du Conseil de sécurité, à la suite du raid
israélien effectué sur le territoire syrien en représailles à l'attentat qui a
eu lieu à Haïfa la veille et qui a fait 19 morts).
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Septembre
2003 |
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Bon résumé...
« Plutôt que d’attendre [qu’une « agression armée » au moyen d’armes de
destruction massive soit lancée, sans avertissement, y compris par un
groupe clandestin, certains Etats affirment qu'ils] ont le droit et l’obligation
d’employer la force d’une manière préemptive, même sur le territoire d’autres
États, et même lorsque les armements qui pourraient être utilisés pour les
attaquer sont encore au stade de la mise au point.
Selon cette interprétation, les États ne sont pas obligés d’attendre qu’il y ait
un accord au sein du Conseil de sécurité. Au lieu de cela, ils se réservent le
droit d’agir unilatéralement, ou dans le cadre de coalitions ad hoc.
Cette logique constitue un défi fondamental aux principes sur lesquels, même si
cela ne l’était que d’une manière imparfaite, la paix et la stabilité mondiales
ont été fondées depuis 58 ans.
Ce qui m’inquiète c’est que, si cette logique était adoptée, elle pourrait créer
des précédents conduisant à la multiplication de l’usage unilatéral de la force,
avec ou sans justification crédible.
Mais il ne suffit pas de dénoncer l’unilatéralisme, à moins de répondre
également clairement aux préoccupations qui font que certains États se sentent
exceptionnellement vulnérables, ce qui les amènent à prendre des mesures
unilatérales. Nous devons montrer que des mesures collectives peuvent répondre
efficacement à ces préoccupations ».
(Kofi Annan, Secrétaire général de l'Organisation des
Nations Unies, Extraits du
Discours prononcé devant la 58e Assemblée générale des Nations Unies, New
York, 23 septembre 2003).
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Sans commentaire...
« Dans un monde ouvert, nul ne peut s'isoler, nul ne peut agir seul au nom
de tous et nul ne peut accepter l'anarchie d'une société sans règle. Il n'y a
pas d'alternative aux Nations Unies ».
(Jacques Chirac, Président de la République française,
Extrait du
Discours prononcé devant la 58e Assemblée générale des Nations Unies, New
York, 23 septembre 2003).
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"Qui se ressemblent s'assemblent" : ils vont bientôt pouvoir vivre ensemble...
« Nous devons tuer le plus possible de
dirigeants du Hamas et du Djihad islamique, aussi rapidement
[que]
possible, tout en minimisant les dommages collatéraux, mais sans laisser ces
dommages nous arrêter. Et nous devons tuer Yasser Arafat, car le monde ne nous
laisse pas d'alternative ».
(« Enough », Editorial,
Jerusalem Post, 10 septembre 2003. Texte original : «
We must kill as many of the Hamas and Islamic Jihad leaders
as possible, as quickly possible (sic), while minimizing collateral damage, but
not letting that damage stop us. And we must kill Yasser Arafat, because the
world leaves us no alternative ». Voir aussi
Yahoo!
Actualités, jeudi 11 septembre, 04h52).
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Sans commentaire...
« Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il existe de nouvelles menaces,
[...]. Mais nous ne semblons pas tomber d'accord sur leur nature, sur la réponse
à leur donner, voire sur le fait de leur donner une réponse collective. [...] Il
y a ce que j'appellerais les menaces dures : les armes de destruction massive et
le terrorisme ; et il y a aussi les menaces molles : la pauvreté, les
privations, le sida. [...] Franchement,
[...], si l'on faisait un sondage dans les [différentes, Ndlr] régions du monde,
je ne suis pas sûr que les armes de destruction massive ou le terrorisme
arriveraient en tête des préoccupations des gens ».
(Kofi Annan, cité par Corine Lesnes, « Kofi Annan
préconise une "réforme radicale" pour sauver l'ONU »,
Le Monde, 10 septembre 2003, p. 3).
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Sans commentaire...
« Ceux qui prédisaient qu'une intervention américaine en Irak conduirait au
chaos voyaient peut-être juste, mais personne n'a intérêt à attendre la
démonstration qu'ils avaient raison ».
(Daniel Vernet, « Les trois options américaines en Irak »,
Le Monde, 6 septembre 2003, p.17).
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Et pourtant, ils l'ont eu...
« Ceux qui plaident pour une totale absence de mansuétude à l'égard des
Américains se trompent. "Ils ont tendance à dire : Ils l'ont voulu, ils l'ont
eu." Ce n'est pas exact. "La réalité, c'est : ils l'ont voulu. Nous
l'avons tous", dit-il. Son message est nettement plus charitable, ou
pragmatique : "On doit accepter que la guerre a été faite contre l'avis du
Conseil. Et maintenant, il faut laisser les rancœurs et les divisions aux
historiens et aux gens de Sciences-Po. Nous avons un très sérieux problème en
Irak qui nous concerne tous." ».
(Corine Lesnes, « Dans la tourmente irakienne »,
Le Monde, 6 septembre 2003, p. 15, reprenant et citant [en italiques]
les propos du Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, à propos de la
situation en Irak).
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Août
2003 |
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Sans commentaire...
« Bien sûr que nous n'avons pas tout fait bien. Il y a eu des erreurs
commises et il y en aura d'autres. Envahir un pays pour l'administrer n'est pas
dans la culture américaine. Nous n'avons pas d'expérience coloniale, dont nous
aurions pu tirer une doctrine. Notre approche fut, par nécessité, empirique ».
(Richard Perle, ancien
sous-secrétaire à la Défense du président Ronald Reagan et membre du Defence
Policy Board,
interview accordée au journal Le Figaro, le 28 août 2003, à propos de
l'intervention américaine en Irak).
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I have a dream
« Je fais le rêve qu'un jour cette
nation se lèvera et vivra en accord avec la véritable signification de son credo
: "nous tenons pour évidentes ces vérités selon lesquelles tous les hommes sont
créés égaux" ».
(Extrait du discours prononcé par Martin Luther King
il y a 40 ans, le 28 août 1963 à Washington, contre la discrimination des Noirs.
Texte original : «
I have a dream that one day this nation will rise up
and live out the true meaning of its creed: "we hold these truths to be
self-evident, that all men are created equals"
».
Texte intégral (format pdf) sur le site de l'Université de Stanford).
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« La France condamne avec la plus extrême fermeté l'attentat terroriste
particulièrement meurtrier qui a eu lieu à Jérusalem-Ouest ce mardi soir. Elle
exprime ses condoléances aux familles des victimes, exprime sa solidarité aux
blessés et transmet sa sympathie au peuple et au gouvernement israéliens (...) ».
(Déclaration
de la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères en
date du 19 août 2003).
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« Le Conseil de sécurité condamne sans équivoque l'attaque terroriste perpétrée
le 19 août 2003 contre le siège de l'ONU à Bagdad et, par là, contre la
communauté internationale tout entière, faisant de nombreux morts et de
multiples blessés parmi les membres du personnel international et dans le peuple
irakien.
Le Conseil de sécurité condamne aussi dans les termes les plus vigoureux les
auteurs de cet acte et affirme qu'il est impératif de les traduire en justice.
Le Conseil de sécurité rend hommage et exprime sa profonde admiration à tous les
membres du personnel des Nations unies qui ont trouvé la mort ou ont été blessés
au service des Nations unies et du peuple irakien, parmi lesquels le
Représentant spécial du Secrétaire général, Sergio Vieira de Mello (...) ».
(Déclaration
du président du Conseil de sécurité en date du 20 août 2003).
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« La France condamne avec la plus extrême vigueur l'attentat contre le siège des
Nations unies à Bagdad. Elle exprime aux victimes et à leurs familles sa
profonde sympathie et sa pleine solidarité. Elle renouvelle son entier soutien à
l'action des Nations unies en Irak engagée, aux côtés du peuple irakien, au
service de la paix et de la reconstruction. Elle tient tout particulièrement à
saluer l'action et le courage du Représentant spécial du Secrétaire général, M.
Vieira de Mello, frappé par ce terrible attentat ».
(Communiqué
du ministère français des Affaires étrangères en date du 19 août 2003).
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C'est magique !
« Personnellement je trouve
bizarre que ceux qui voulaient l'intervention militaire puissent savoir, avec
100% de certitude, que les armes existaient et, en même temps, avoir 0%
d'indication sur leur localisation ».
(Hans Blix, ancien chef de la Commission
de surveillance, de vérification et d'inspection des Nations unies (COCOVINU),
lors d'une émission populaire de la radio suédoise à propos de l'intervention
militaire en Irak, cité dans
Yahoo!
Actualités, mercredi 6 août 2003, 21h26).
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Juillet
2003 |
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Tout simplement.
« L'acte, nous dit-on, serait condamnable, mais pas ses auteurs. Nous
sommes là au cœur d'une imposture (...). Au dialogue fondé sur la règle de
droit, ceux-là ont substitué la force des armes. Ils se sont fourvoyés dans le
refus des principes élémentaires de la démocratie. Ils disent : "On ne discute
pas, on tue !'' C'est l'exacte définition du terrorisme ».
(Jean-Louis Nadal, Procureur général de Paris, cité par Acacio Pereira, «
La réclusion à perpétuité avec des peines de sûreté requise contre trois des
accusés au procès Erignac »,
Le Monde, 9 juillet 2003, p. 7. A propos de l'assassinat du Préfet Claude
Erignac, le 6 février 1998, par des nationalistes corses).
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Tempus fugit...
« En chargeant l'ancien président [yougoslave Slobodan Milosevic] de 66
chefs d'accusation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre,
le parquet voulait inscrire l'affaire dans le cadre de la "réconciliation" dans
les Balkans. Citer chaque lieu de crime pour que chacune des victimes rescapées
se reconnaisse dans le jugement à venir.
Mais le temps est venu allonger la distance qui séparait déjà les victimes
yougoslaves du prétoire de La Haye ».
(Stéphanie Maupas, «
Le procès Milosevic trop long et trop confus », Analyse,
Le Monde, 5 juillet 2003).
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Juin
2003 |
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Pathétique...
« [L]e terrorisme va désormais faire partie du paysage quasi quotidien
de vos démocraties pourrissantes » assure
Illitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, qui présente les attentats contre le
World Trade Center et le Pentagone comme « un haut fait d'armes ».
(cf. Erich Inciyan, «
Du fond de sa cellule, Carlos fait l'apologie de l'"islam révolutionnaire" »,
Le Monde, 26 juin 2003, p. 3).
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Ca promet...
« On nous a confié une mission à laquelle nous n'avons été ni préparés
ni entraînés et pour laquelle nous ne sommes pas prêts ».
(Phrase d'un officier supérieur américain chargé des affaires civiles dans le
centre de l'Irak, reprise et traduite par Le Monde.fr, édition abonnés,
check-list du mercredi 25 juin 2003, et tirée de l'article suivant : Rajiv
Chandrasekaran, "Inexperienced
Hands Guide Iraq Rebuilding", Washington Post Foreign Service,
Wednesday, June 25, 2003 ; Page A01. Texte original : « We've been given a job
that we haven't prepared for, we haven't trained for, that we weren't ready for »).
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A bon entendeur...
« [T]enir compte [des deux dimensions fondamentales et contradictoires
de la politique en général et de la politique internationale en particulier -
que sont l'inégalité et la réciprocité - sur lesquelles devrait se fonder un
dialogue ouvert et constructif destiné à aboutir à un consensus minimum que les
démocraties doivent viser pour canaliser l'évolution accélérée que vit notre
époque] signifie, pour les démocraties alliées aux Etats-Unis, reconnaître que
les capacités uniques de ceux-ci, pour le bien comme pour le mal, leur imposent
à la fois des droits et des devoirs qui débordent largement ceux des autres.
Mais surtout, cela signifie, pour les Etats-Unis, se défaire de l'arrogance et
de la brutalité qui caractérisent par exemple leurs positions et leurs pressions
contre la Cour pénale internationale, ainsi que de la désinformation et de la
désinvolture qui ont si gravement nui à la légitimation de leur action en Irak
et au-delà ».
(Pierre Hassner, «
Vers l'état d'exception permanent », Le Monde, 24 juin 2003, p. 1).
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Pourquoi seulement "abstenue" ?...
« La France, avec l'Allemagne, s'est abstenue lors du vote de cette
résolution. Il ne nous est pas paru souhaitable que les exemptions crées à titre
temporaire par la résolution 1422 soient reconduites et tendent ainsi à
s'installer dans la durée. Ces exemptions ne nous paraissent en effet ni
nécessaires au regard des règles qui régissent la Cour pénale internationale et
son fonctionnement, ni en phase avec notre souci de préserver l'intégrité du
Statut de Rome, qui est le texte fondateur de la CPI ».
(Point
de presse conjoint de MM. Jean-François Bureau, porte-parole du ministère de la
Défense, et François Rivasseau, porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, Paris, 13 juin 2003,
à propos de l'adoption
par le
Conseil de sécurité le 12 juin 2003 de la
résolution 1487 (2003) sur les opérations de maintien de la
paix des Nations Unies
(Immunité des responsables et des personnels des Etats
contributeurs non parties au Statut de la Cour pénale internationale en raison
d’actes ou d’omissions liés à des opérations établies ou autorisées par
l’Organisation des Nations Unies pendant la période allant du 1er juillet 2003
au 30 juin 2004)).
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Dommage qu'il n'y ait pas de pétrole...
« Israël a raison de se refuser à mettre sur le même pied la monstruosité de ces
attentats-suicides et les opérations menées contre des groupes armés
palestiniens dans les territoires. Mais cette considération, importante,
fondamentale, ne change rien à la situation. Chacun, dans cet affrontement,
connaît les règles et, à l'avance, les réactions de l'autre. Il y aura des
représailles (...). La séquence attentat/riposte est réamorcée ; le cycle du
sang prend le pas sur la "feuille de route", une fois de plus. (...).
Seule une puissance extérieure pourra enrayer l'enchaînement de la violence
israélo-palestinienne ; forcer le maintien d'une négociation en dépit des
provocations de ceux qui n'en veulent pas. Et seuls les Etats-Unis peuvent jouer
ce rôle ».
(«
Feuille de sang », Editorial,
Le Monde, 13 juin 2003,
p. 18).
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Ca suffit !
« J'ai vu des morts. Des mains et doigts
gisaient à mes pieds. J'ai vu de nombreuses femmes ensanglantées, la peau en
lambeaux. Il y avait un corps décapité près de la porte » raconte
Shirili Rafael, une employée municipale de
25 ans, arrivée rue Jaffa peu après l'attentat-suicide contre un bus qui a fait
au moins 16 morts et une centaine de blessés en plein coeur de Jérusalem.
« Des mares de sang, des morceaux de
corps, des têtes - c'est ce que j'ai vu » raconte un témoin
d'un raid lancé le même jour par Tsahal à
Gaza et qui a fait trois morts, des passants, et une trentaine de blessés.
(cf
Yahoo! Actualités, 12 juin 2003, 07h22).
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Des menaces entre amis ? Tsst, tsst...
« Cela réduira la valeur de nos efforts visant à réparer et reconstruire le lien
transatlantique juste au moment où nous arrivions à un tournant positif après un
certain nombre de mois difficiles » (Texte original : « This will undercut all
our efforts to repair and rebuild the transatlantic relationship just as we are
taking a turn for the better after a number of difficult months ». Traduction de
la revue).
(Phrase extraite d'une note confidentielle envoyée par les
Etats-Unis aux gouvernements européens qui leur reprochent de faire du loobying
actif
contre l'adoption d'accords bilatéraux - fondés sur l'article 98 du
Statut de la Cour pénale internationale - qui visent à garantir l'immunité
des citoyens américains devant la CPI, citée par Colum Lynch, «
U.S. Confronts EU On War Crimes Court. Immunity Pact
Issue Threatens Relations », Washington Post,
Tuesday, June 10, 2003, Page A17).
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San Antonio est de retour !
« Faut vraiment être Texan, imbibé de pétrole et gavé de bretzels, pour espérer
voir en 48 heures Palestiniens et Israéliens téter goulûment le calumet de la
paix. (...) Non mais, tu le vois, toi, l’État palestinien ? Y a qu’à regarder la
carte : un mouchoir de poche tellement caviardé que pour aller de sa chambre à
coucher aux toilettes, le Palestinien moyen devra se tortiller le bas-ventre en
slalomant entre les colonies. Un bout de pays par ailleurs mis en coupe réglée
par des enragés du système pileux, moteurs humains à explosion pour bus
israéliens bondés ou emplâtreurs de pizzerias surpeuplées… (...) Ne reste plus
que les Syriens et leurs comparses libanais pour compléter la kermesse. Mais là,
ce sera au tour des Français de rigoler. Différence d’approche, nouvelle méthode
de travail, gazouillis littéraire sur les libertés et les droits de l’homme…
V’là autre chose que les tapis de bombes largués entre un chewing-gum et un McDo.
Décidément, Pentagone et Hexagone sont deux figures qui ne se superposent pas…».
(Gaby Nasr,
« Feuille de déroute »,
L'Orient Le Jour,
6 juin 2003).
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Mai
2003 |
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S'il le dit...
« Il est impossible de maintenir 3,5 millions de gens sous occupation. Oui, il
s'agit d'une occupation (...) vous pouvez ne pas aimer ce mot, mais ce qui se
passe est une occupation. C'est terrible pour Israël, terrible pour les
Palestiniens et terrible pour l'économie israélienne. Il y a aujourd'hui 1,8
millions de Palestiniens qui vivent grâce aux aides des organisations
internationales, vous voulez les prendre en charge vous même ? (...) On ne peut pas
continuer comme cela. Je ne pense pas qu'il soit juste de contrôler [des villes
palestiniennes]
».
(M. Ariel Sharon, premier ministre israélien, s'adressant aux députés israéliens
opposés à la feuille de route, cité par
Gilles Paris, « Face à ses députés, Ariel Sharon justifie l'adoption du plan de
paix », Le Monde, 28 mai 2003, p. 6).
-
Lettre à la Palestine :
« Ma visite dans la région intervient à un moment capital. L'acceptation par les
Israéliens de la feuille de route, après l'acceptation par les Palestiniens,
ouvre une nouvelle page dans l'Histoire de la région. Il est essentiel que
chacun puisse aujourd'hui prendre pleinement ses responsabilités, tant c'est
l'avenir même qui se dessine, la perspective tant attendue de la création d'un
Etat palestinien, capable de vivre en paix à côté d'Israël, Israël trouvant là
sa sécurité garantie.
Chacun doit prendre ses responsabilités, chacun doit faire sa part du chemin. Je
l'ai dit au président Arafat, comme je l'ai dit hier aux Israéliens : il est
essentiel que nous saisissions cette chance qui se présente pour la région. Les
Palestiniens se sont engagés dans ce processus. Il reste à arrêter complètement
les violences, il reste à lutter avec fermeté et sans appel contre le terrorisme
».
(Extraits de la
conférence de presse du Ministre français des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin,
Ramallah, le 26 mai 2003, à l'issue de son entretien avec le Président de
l'Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat).
-
Lettre à Israël :
« Ne nous voilons pas la face. Dans un contexte tragique, le
choix de la paix est toujours difficile. Nous le savons tous : les peuples qui
se battent pour leurs droits ne renoncent pas. Vous le savez mieux que
quiconque. Soyons audacieux dans la recherche d'une paix globale. (...)
Aujourd'hui ce cap [exigeant à tenir dans les grands tournants de l'histoire]
est celui de la paix avec le peuple palestinien. Ensemble, nous devons ouvrir
une nouvelle page de l'histoire. Israël terre longtemps rêvée, un temps perdue,
aujourd'hui retrouvée, connaît encore le trouble et l'inquiétude. La véritable
victoire de votre peuple sera celle de la paix dans une région qui aspire à
devenir sereine, celle de l'humanisme que vous portez au plus profond de votre
identité depuis toujours ».
(Extraits du
discours prononcé par M. Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires
étrangères, à Jérusalem, le 25 mai 2003, à l'occasion de sa visite en
Israël).
-
Sans commentaire...
« Le vote [de la résolution 1483 (2003) par
le Conseil de sécurité] entérine un fait accompli. Il donne à l’occupation
américaine en Irak le cadre légal qui lui manquait. Le fait crée le droit, et
renvoie à de vaines querelles le débat sur la "légalité" de la campagne
militaire. Paradoxe de la realpolitik : l’intervention des Etats-Unis s’impose
en dehors de tout consensus international, mais la situation qui en découle le
recrée ».
(Jean-François Verdonnet, «
Irak : Victoire américaine aux Nations Unies »,
Editorial, La Tribune de Genève, 23 mai 2003).
-
Assez bien
résumé...
« Les Etats-Unis s'assoient sur les règles et
les conventions internationales ».
(Paul-Albert Iweins, Bâtonnier du Barreau
de Paris, cité par Le Monde. Cf. Piotr Smolar,
« Les prisonniers français oubliés de Guantanamo »,
Le Monde, 22 mai 2003, p. 12. Voir aussi le
communiqué du Barreau de Paris du 6 mai 2003).
-
Clair, net, précis.
« Le ministre [français des Affaires étrangères] a eu l'occasion ces
derniers jours de rappeler les principes que nous voulons voir respectés pour
assurer le rôle central des Nations Unies [en Irak] :
- information et transparence
- contrôle effectif et régulier par les Nations Unies
- calendrier précis et resserré.
Ces principes doivent être appliqués à l'ensemble des champs d'action concernés
: gestion des recettes pétrolières, désarmement, sanctions, programme ''pétrole
contre nourriture'', processus politique ».
(Extrait du
point de presse d'une porte-parole adjointe du Ministère français des Affaires
étrangères du 15 mai 2003, à propos du projet révisé de résolution que la
délégation américaine à New York a annoncé qu'elle transmettrait au Conseil de
sécurité le 15 mai 2003).
-
Liberté, égalité, fraternité...
« Certains voudraient nous enfermer dans un faux dilemme : soit le
recours à la force, soit l'impuissance collective. Notre conviction, c'est
qu'entre les deux, il y a la mobilisation de la communauté internationale, que
seul peut exprimer le Conseil de sécurité. Plus elle avance unie, plus son
action est légitime et donc efficace, qu'il s'agisse de désarmement, de Droits
de l'Homme, de démocratie ».
(Entretien
du Ministre français des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, avec le
quotidien "Ouest-France", Paris, 7 mai 2003. Extrait de la réponse à la
question : "Notre diplomatie ne devrait-elle pas faire plus de cas du sort des
peuples soumis à des dictatures ?").
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Avril
2003 |
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Hélas...
« Il est facile de faire la guerre, mais il l’est beaucoup moins de
faire la paix ».
(Salim Tamani, "Pax
americana", Editorial,
Liberté
(Algérie), 30 avril 2003).
-
Pourvu que ça dure ...
« La France a agi tout au long de la crise irakienne, avec une très
large majorité de la communauté internationale, conformément à ses
convictions et à ses principes pour défendre la légalité internationale.
Elle continuera à le faire en toutes circonstances ».
(Dominique de Villepin, Ministre français
des Affaires étrangères, Ankara, 23 avril 2003. Cité par
la porte-parole adjointe lors des questions du point de presse, Paris,
23 avril 2003).
-
Pacem in terris...
« Paix en Irak ! Avec le soutien de la Communauté internationale,
puissent les Irakiens devenir les acteurs d'une reconstruction solidaire
de leur pays ! (...) Si un vent contraire fait obstacle à la marche des
peuples, si la mer de l'histoire devient houleuse, que personne ne cède
à la frayeur ou au découragement ! ».
(Jean-Paul II,
Message Urbi et Orbi, Dimanche de Pâques, 20 avril 2003).
-
A chacun son rôle...
«
(...) si nous ne regardons pas l'avenir et bien nous risquons de
reculer, et d'accroître les tensions. C'est quelque chose qui a été très
profondément ressenti dans la région
[du Proche et du Moyen-Orient]. Le fait que
l'idée de paix était poursuivie jusqu'au bout, était défendue jusqu'au
bout, a contribué à donner le sentiment très fort dans cette région
qu'il n'y avait pas de risque possible de choc, de confrontation entre
les cultures, les religions, les civilisations. Les prises de position
qui ont été celles d'un certain nombre d'Etats, ont été ressenties comme
la marque de cette volonté de travailler ensemble. (...) Nous devons
être comptables de cet objectif d'un dialogue permanent entre les Etats,
entre les cultures, entre les sociétés. Il y a là un enjeu essentiel
pour le monde, c'est défendu depuis longtemps par le président de la
République, Jacques Chirac, c'est au cœur de la diplomatie française
».
(Extrait du
point de presse du
porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, 15 avril
2003).
-
Espérons...
« Les buts de la coalition sont
clairs et limités. Nous mettrons fin à ce régime brutal (...). Les
forces de la coalition aideront à maintenir la loi et l'ordre pour que
les Irakiens puissent vivre en sécurité.
(...) Nous vous aideront à reconstruire un gouvernement pacifique et
représentatif qui protégera les droits de tous les citoyens. Ensuite nos
forces armées partiront. L'Irak deviendra une nation unifiée,
indépendante et souveraine qui aura retrouvé une place respectée dans le
monde
» (Traduit par la revue. Texte original : « The goals of our coalition are clear and limited. We will
end a brutal regime (...). Coalition forces will help maintain law and
order, so that Iraqis can live in security. (...) We will help you build
a peaceful and representative government that protects the rights of all
citizens. And then our military forces will leave. Iraq will go forward
as a unified, independent and sovereign nation that has regained a
respected place in the world
» ).
(George W. Bush, Président des Etats-Unis d'Amérique,
déclaration télévisée au peuple irakien, 10 avril 2003).
-
Petite mise
au point...
«
Parce que c’est d’abord Saddam Hussein et son régime qui
ont perdu une guerre qu’ils n’ont su ni prévenir ni mener,
la plus
élémentaire des décences serait de laisser les Irakiens seuls juges de cette
présence étrangère qui s’est imposée dans leur patrie. Quelle que soit leur
attitude, elle sera respectable. Qu’ils brûlent aujourd’hui ce qu’ils ont été
forcés d’adorer hier, que leur accueil des soldats de la coalition soit bon ou
mauvais, l’essentiel est qu’ils puissent être désormais reconnus comme acteurs
du destin de leur pays ».
(A. Samil,
« Désillusions », éditorial,
El Watan, 10 avril 2003).
-
Bonne question !
« Quelle bonne paix peut-elle émerger d’une guerre en tout point suspecte ?
C’est sur ce terrain que sera jugée avec le plus de sévérité une Amérique qui
a longtemps encouragé et protégé les systèmes les plus oppressifs avant de se
découvrir soudain vocation de missionnaire ».
(Issa Goraieb,
« Bagdadtown, D.C. », éditorial,
L'Orient Le Jour, 10 avril 2003).
-
Il n'est pas trop tard pour bien faire...
« L'administration américaine, si elle se prive de la légitimation tacite
qu'apporterait à son action une pleine coopération avec les Nations unies
[lors de la reconstruction de l'Irak], courra vers une autre guerre, de faible
intensité peut-être mais longue, surgissant du tréfonds de l'humiliation arabe ».
(Alain Campiotti,
« La guerre derrière la guerre », éditorial,
Le Temps, 8 avril 2003).
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Mars
2003 |
-
Lorsque le temps se fige...
« Je suis amèrement déçu car nous n'avons pas réussi à définir une réponse
adéquate à la mortelle menace du terrorisme international et je crains que
nous n'ayons contribué à augmenter plutôt qu'à diminuer le niveau de violence
dans notre monde troublé ».
(George Bush (père), alors Ambassadeur représentant des États-Unis auprès de
l'ONU, Assemblée générale de l'ONU, 18 décembre 1972, cité par André R. Lewin,
ancien Ambassadeur, Président de l'Association française pour les Nations
Unies,
tribune du 3 février 2003 sur le site de l'AFNU
de Lorraine).
-
C'est quoi la guerre ?
« Pour expliquer sa marge de manoeuvre, [le photographe irlandais] Desmond
Boylan dit qu'il partage, depuis dix jours, la vie d'Américains âgés de 19 à
22 ans.
« Il y a des mecs bien et des cons qui sont là juste pour tuer ». Ce
21 mars, la plupart ont vu leur premier cadavre de leur vie.
« Ils disaient : "My God ! Ils sont morts ! Il y a des morts" ! ».
Le photographe, un
« ancien » des Balkans et du Proche-Orient, avait plus d'expérience de la
mort que ces jeunes professionnels de la guerre ».
(Le Monde, 23-24 mars 2003, p. 5).
-
Mise au point...
« Fidèle à l'esprit de la Charte des Nations Unies, qui est notre loi
commune, la France considère que le recours à la force est le dernier recours,
quand toutes les autres options ont été épuisées. (...) Quelle que soit
l'évolution prochaine des événements, cet ultimatum [adressé par les
Etats-Unis à l'Irak] met en cause l'idée que nous nous faisons des relations
internationales. Il engage l'avenir d'un peuple, l'avenir d'une région, la
stabilité du monde ».
(Déclaration
sur l'Iraq de M. Jacques Chirac, Président de la République, en date du 18
mars 2003).
-
Petit rappel...
« Un ultimatum vient d'être adressé à l'Iraq, sans consultation du
Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette décision unilatérale est
contraire à la volonté du Conseil de sécurité et de la communauté
internationale, qui souhaitent poursuivre le désarmement de l'Iraq
conformément à la résolution 1441. Quel que soit l'objectif poursuivi, la
France rappelle que seul le Conseil de Sécurité est habilité à légitimer
l'usage de la force. La France en appelle à la responsabilité de chacun pour
que la légalité internationale soit respectée. S'affranchir de la légitimité
des Nations Unies, privilégier la force sur le droit, ce serait prendre une
lourde responsabilité ».
(Communiqué
de presse de la Présidence de la République française en date du 18 mars 2003,
à la suite de l'ultimatum lancé le 17 mars 2003 par George W. Bush à Saddam
Hussein pour qu'il quitte l'Irak sous 48 heures).
-
On ne peut plus clair.
« [S]i les Etats-Unis et d'autres pays devaient entreprendre une action
militaire en dehors du Conseil [de sécurité], cette action ne serait pas
conforme aux dispositions de la Charte de l'Organisation [des Nations Unies] ».
(Kofi Annan, Secrétaire général de l'ONU, conférence de presse, La Haye, 10 mars 2003.
Voir
communiqué de presse ONU du 10 mars 2003).
-
A consommer sans modération...
« Plus que jamais le monde a besoin de justes et non de justiciers ».
(Emmanuel Decaux, professeur à l'Université Paris II, membre de la
Sous-commission des droits de l'homme des Nations Unies, XXVIIIe Congrès de l'IDEF,
Paris, Sénat, 6 mars 2003).
-
Bellum Americanum...
« L'action humanitaire ne peut pas être considérée comme une arme au
service d'objectifs militaires. Elle n'est pas le service après-vente de la
guerre ».
(Extrait de l'Appel :
"Irak : face aux menaces qui pèsent sur les populations civiles, les ong
signataires ont décidé de coordonner leur action selon des principes communs",
signé par Action contre la Faim, Enfants du Monde - Droits de l'Homme,
Handicap International, Médecins du Monde, Première Urgence, Solidarités, le 3
mars 2003).
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Février
2003 |
-
A bon entendeur...
« Quand on est dans la famille,
on a quand même plus de droits que quand on demande à entrer, qu'on frappe à
la porte
[...]
Je crois qu'ils ont manqué une bonne
occasion de se taire [...]
Si sur le premier sujet difficile, on se
met à donner son point de vue indépendamment de toute concertation avec
l'ensemble dans lequel par ailleurs on veut entrer, alors ce n'est pas un
comportement bien responsable. Ce n'est pas très bien élevé ».
(Jacques Chirac, président de la République française, paroles prononcées à
l'issue de la réunion informelle extraordinaire du Conseil européen sur
l'Iraq, lundi 17 février 2003, à propos
des pays candidats à l'Union européenne qui se sont alignés sur la position
américaine sur l'Irak. Cf. dépêche
Yahoo! Actualités - AP - lundi 17 février 2003, 23h05).
-
Nous, Peuples des Nations Unies, résolus à
préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en
l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances,
(...)
[Préambule de la Charte des Nations Unies].
« [...] à ceux qui se demandent avec
angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que
rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la
précipitation, de l'incompréhension, de la suspicion ou de la peur.
Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous
sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense
honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au
désarmement dans la paix.
Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien,
l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation,
la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux
combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a
cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses
valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté
internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde
meilleur ».
(Conclusion du
Discours prononcé le 14 février 2003 par M. Dominique de Villepin, Ministre
français des Affaires étrangères, au Conseil de sécurité de l'ONU à
l'issue du rapport des inspecteurs MM. Blix et El Baradei sur la poursuite des
inspections en Irak).
- La force du droit.
« Le monde est en vérité un endroit
dangereux. Les Saddam Hussein et Kim Jong-iI ne disparaîtront jamais
totalement. Et il faudra bien faire usage de la force pour relever certains de
ces défis de temps à autre. Mais l'avenir laisse entrevoir que cette force
sera celle d'une communauté internationale en expansion, fondée sur la
primauté consentie du droit, qui émergera lentement pour remplir cette mission ».
(Graham E. Fuller - ancien officier de haut rang de la CIA, ancien
vice-président du national intelligence council de la CIA -, « "Vieille
Europe" ou vieille Amérique ? », Le Monde, 14 février 2003, p. 16).
- Dura lex sed lex...
« Notre devoir moral et politique est d'abord
de consacrer toute notre énergie à un désarmement de l'Iraq dans la paix, le
respect de la règle de droit et de la justice. La conviction de la France est
que nous pouvons réussir sur ce chemin exigeant, dès lors que nous restons
unis et solidaires. C'est bien là le choix de la responsabilité collective ».
(Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères,
Intervention au Conseil de sécurité, New York, Mercredi 5
février 2003).
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Janvier
2003 |
-
Il n'est peut-être pas inutile de le rappeler
en ces temps contraires...
-
« Gagner la paix ne
nécessite pas forcément de faire la guerre ».
(Porte-Parole du Ministère français des Affaires étrangères,
Point de presse électronique du 29 janvier 2003, en réponse à la
question d'un journaliste demandant à propos de la situation en Irak comment
la France entend gagner la paix, surtout si elle se tient à l'écart du
conflit").
-
Qui l'eût cru ?
-
« Ce n'est pas notre
préférence mais, s'il n'y a pas de solution pacifique, ce sera la guerre ».
(Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, Le Monde, 28 janvier 2003,
p. 3).
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Suis-je bête !
-
« Le pétrole appartient aux
Irakiens. Si une guerre devait avoir lieu nous respecterons les lois
internationales comme nous l'avons toujours fait. Dire que nous ferions cette
guerre pour le pétrole est une bêtise ».
(Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, Le Monde, 28 janvier 2003,
p. 3).
-
Et toc !
-
« Vous voyez l'Europe à
travers l'Allemagne et la France. Ce n'est pas mon cas. Je pense qu'il s'agit
là de la vieille Europe ».
(Donald Rumsfeld, secrétaire
d'Etat américain à la Défense répondant à un journaliste qui l'interrogeait
sur l'attitude de l'Allemagne et de la France appelant à éviter la guerre en
Irak).
-
« Certes nous appartenons à
la vieille Europe mais je veux vous dire que pour ma part j'en suis plutôt
fier. Cela veut dire que nous avons une longue histoire, une vieille culture
et une grande tradition ».
(Alain Juppé, ancien Premier
ministre français)
Cf.
Yahoo!
Actualités - Reuters, 23 janvier 2003, 13h05.
-
De l'universalité des droits de l'homme.
« Nous pensons que le droit
humain fondamental à la vie doit être respecté, et aucun être humain ne
devrait avoir l'autorité de prendre la vie d'un autre .(...) La peine capitale
est un châtiment barbare ».
(Kiraitu Murungi, Ministre kényan
de la Justice, déclaration à l'Associated Press, cité par
Yahoo! Actualités, 13 janvier 2003 à 20h37).
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