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Décembre
2005 |
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« Mes chers Compatriotes, soyons
intransigeants sur les idéaux de la
République. Refus du
communautarisme. Respect dû à
chacun. Respect de la laïcité. Lutte
contre les discriminations. Combat
contre le racisme et
l'antisémitisme. Parce que nous ne
sommes vraiment nous-mêmes que
libérés de tout ce qui abaisse, de
tout ce qui salit, de tout ce qui
sème la discorde. Parce que la
diversité fait partie de notre
histoire : c'est une richesse. C'est
un atout pour notre avenir ».
(Extrait des
vœux aux Français de M. Jacques Chirac,
Président de la République, Paris, 31
décembre 2005).
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Novembre
2005 |
-
« Ici, dans ce Centre européen du
Résistant Déporté, c'est le message
que je veux adresser aux plus jeunes
: souvenez-vous toujours ! N'oubliez
jamais les victimes des temps les
plus sombres de l'Histoire des
hommes !
Restez toujours vigilants, sachez
résister et vous engager quand
l'essentiel est en jeu. Car rien
n'est jamais définitivement acquis.
Opposez toujours la rigueur de la
loi à ceux qui prétendent nier
l'horreur de ce qui s'est passé.
Combattez sans relâche ceux qui
prônent, en France et dans le monde,
la haine, le racisme,
l'antisémitisme, l'intolérance.
C'est votre honneur et votre devoir,
en hommage aux victimes et au nom de
l'avenir ».
(Extrait de l'allocution
prononcée par le Président de la République, M.
Jacques Chirac, lors de l'inauguration du Centre
européen du résistant déporté, Camp de
Struthof (Bas-Rhin), 3 novembre 2005).
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Octobre
2005 |
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Ce qu'est un homme d'Etat
:
« Itzhak Rabin fut un grand homme
d'État car il sut se montrer visionnaire. Rien,
dans son parcours de soldat, ne semblait le
destiner à tendre la main à l'adversaire. Rien
ne rendait facile ce choix : un demi-siècle de
guerres, de souffrances, de peurs et de haines
se dressait sur sa route. [...]
Il l'a payé de sa vie. [...]
L'assassin d'Itzhak Rabin voulait tuer la paix
dont sa victime était le meilleur espoir. Nous
devons tous proclamer, en ce jour anniversaire,
qu'il a échoué ».
(Extrait de la
Tribune du Président de la République, M.
Jacques Chirac, publiée dans le quotidien
israélien Yedioth Ahronoth, à l'occasion
du Xème anniversaire de la mort de M. Itzhak
Rabin, Paris, 3 novembre 2005, sur le site
de l'Elysée).
-
Ce que n'est pas un homme
d'Etat :
« Comme
l'a dit l'imam (Khomeiny), Israël doit être rayé
de la carte ».
« Il ne fait aucun
doute qu'une nouvelle vague (d'attaques) en
Palestine effacera cette tache (Israël, Ndlr) de
la face du monde islamique ».
(Déclarations
prononcées le 26 octobre 2005 par le président
iranien Mahmoud Ahmadinejad devant des étudiants
à Téhéran, rapportées par l'agence officielle
iranienne IRNA. Cf.
dépêche AP, 26 octobre 2005, 15h44 sur le
site du Nouvel Observateur ou la
dépêche ATS, 26 octobre 2005, 16h01 sur le
site de Romandie News. Voir aussi le
résumé en anglais de l'allocution sur le site de
la Présidence de la République islamique d'Iran).
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Ah... Au fait, c'est quoi
un massacre non excessif ?
« Mais moi aussi, je ne crois
pas au génocide. [...] Les gens... La plupart
des gens raisonnables admettent qu’il y a eu des
massacres, des massacres excessifs, dont il faut
trouver une explication ».
(Déclaration du colonel Théoneste Bagosora -
accusé de crimes de génocide, de crimes contre
l’humanité et de crimes de guerre, et qui plaide
non coupable - devant le Tribunal pénal
international pour le Rwanda. Propos issus de la
retranscription de l'audience du 24 octobre
2005, 09h50, Affaire ICTR-98-41-T, Chambre I,
BO51024F, p. 17, lignes 26 et 30-31).
-
J'en pleurerais presque...
« Faire de l'argent n'est le but d'aucune
institution des Nations Unies, et si un membre
du personnel des Nations Unies croit qu'il
deviendra riche, il devrait changer de travail
immédiatement ! ».
(Extrait du
discours de Madame Carla Del Ponte, Procureure
du Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie, chez Goldman Sachs, Londres, 6
octobre 2005. Traduit par la revue. Texte
original : « Making money is not the goal of any
UN institution, and if a UN staff member
believes he is going to become rich, he should
change his job immediately! ».
La revue recommande à toutes fins utiles la
lecture de ce
communiqué des autorités fédérales suisses).
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La foire espagnole
« En décidant de poursuivre les
responsables de crimes commis sous la dictature
au Guatemala, quelle que soit la nationalité des
victimes, les juges espagnols se sont arrogé une
compétence universelle. [...].
Reste qu'il n'existe aucun code pénal
international. D'un pays à l'autre, les
conditions de saisine, la définition des crimes
et l'échelle des peines sont variables. Ainsi,
les plaignants se livrent parfois à un véritable
"shopping judiciaire" et les organisations de
défense des droits de l'homme sont tentées de
chercher la meilleure victime possible
». (Stéphanie
Maupas, « La difficile conciliation entre
justice et souveraineté », Le Monde, 7
octobre 2005).
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Septembre
2005 |
-
« Avec Simon
Wiesenthal, c'est un combattant infatigable de
la justice et du droit qui nous quitte.
[...].
Par l'ardeur de son engagement, par la ténacité
de son combat, il n'a eu de cesse de proclamer
l'épouvante de la Shoah, pour que l'humanité, en
n'oubliant jamais qu'elle a commis
l'irréparable, se construise un avenir qui le
rende à jamais impossible. Cette exigence
demeure, aujourd'hui, plus que jamais
d'actualité ».
(Réaction
de M. Jacques Chirac, Président de la
République, à la suite de la disparition de M.
Simon Wiesenthal, Paris, 20 septembre 2005).
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« A travers les efforts
qu’il a déployés afin que justice soit rendue
aux victimes de l’Holocauste, il a envoyé un
message fort au monde entier, bannissant
l’impunité en cas de génocide ou de crimes
contre l’humanité ».
(Condoléances adressées par Kofi Annan lors du
décès de Simon Wiesenthal. Voir
communiqué de presse ONU SG/SM/10113 du 20
septembre 2005).
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Mieux vaut tard que
jamais...
« Lorsqu'un pays, ou une
région, est empli de désespoir et de
ressentiment, et vulnérable aux idéologies
violentes et agressives, la menace traverse
facilement les océans et les frontières, et peut
menacer la sécurité de n'importe quel pays
pacifique.
Le terrorisme, nourri par la colère et le
désespoir, est arrivé en Tunisie, en Indonésie,
au Kenya, en Tanzanie, au Maroc, en Israël, en
Arabie saoudite, aux Etats-Unis, en Turquie, en
Espagne, en Russie, en Egypte, en Irak, et au
Royaume-Uni ». (Extrait du
Discours de S.E. M. Georges W. Bush, Président
des Etats-Unis d'Amérique lors du Sommet mondial
2005, New York, 14 septembre 2005.
Traduit par la revue. Texte original : « When
a country, or a region is filled with despair,
and resentment and vulnerable to violent and
aggressive ideologies, the threat passes easily
across oceans and borders, and could threaten
the security of any peaceful country.
Terrorism fed by anger and despair has come to
Tunisia, to Indonesia, to Kenya, to Tanzania, to
Morocco, to Israel, to Saudi Arabia, to the
United States, to Turkey, to Spain, to Russia,
to Egypt, to Iraq, and the United Kingdom
»).
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Lutte contre le terrorisme
(suite)
« Dès le lendemain du 11
septembre 2001, le Conseil de sécurité s'est
réuni et a pris les premières mesures
nécessaires pour traquer les terroristes, lutter
contre leur financement et prévenir la détention
par eux d'armes de destruction massive.
Aujourd'hui, dans l'esprit de la stratégie
globale proposée par le Secrétaire général, nous
devons aller plus loin.
Avec un principe : le plein respect de la règle
de droit. Car l'exemplarité des démocraties est
notre meilleur atout face aux terroristes.
Avec une exigence : l'action résolue sur tout ce
qui nourrit le terrorisme, les inégalités, la
persistance de la violence, des injustices et
des conflits, l'incompréhension entre les
cultures. La force ne viendra jamais seule à
bout du terrorisme. Car elle ne répond pas aux
frustrations des peuples, elle ne s'attaque pas
aux racines du mal ». (Extrait de l'intervention
du Premier ministre français, M. Dominique de Villepin, à
l'occasion de la réunion du Conseil de sécurité
des Nations Unies au niveau des Chefs d'Etat et
de gouvernements, New York, 14 septembre 2005).
-
Balayer devant chez soi...
« La Nouvelle-Orléans a tiré la
sonnette d'alarme en Amérique. Les idéologies de
privatisation, qui empêchent de gouverner
efficacement et permettent aux privilégiés de
sauver leur peau alors que les pauvres doivent
grimper sur les toits, doivent être remises en
question. Ce désastre rappelle ce qui arrive
lorsqu'un gouvernement échoue à protéger ses
citoyens. Il est impératif que les Américains
demandent des comptes. Les fonctionnaires qui
n'ont pas fait leur travail doivent être
renvoyés, et les élus dont les politiques ont
aggravé la dévastation, congédiés. Nous le
devons aux morts et aux survivants ». (Terry
Lynn Karl, « Les Américains doivent demander des
comptes », Débats et opinions, Le Figaro,
9 septembre 2005. Copyright : Project
Syndicate, 2005. Traduit de l'américain par
Bérengère Viennot. Terry Lynn Karl est
professeur de sciences politiques à l'université
de Stanford).
-
Etre noir et pauvre et ne pas être, telle
est la réponse.
« Le président américain est
un as de la réaction quand sa vision du monde
est en jeu. On l'a encore vu lundi lorsque,
quasi en catimini, il s'est vite choisi un
nouveau juge en chef à la Cour suprême, le très
conservateur John Roberts. En priant de plus le
Sénat de confirmer au plus vite cette
nomination. Son enquête post-Katrina sera
sûrement tout aussi efficace : après tout, il ne
s'agit plus de sauver des Noirs ou des pauvres,
mais la réputation de son gouvernement ! Et Dick
Cheney lui servira d'éclaireur, lui qui
débarquera demain sur le terrain pour évaluer la
situation.
À ce compte-là, il serait plus rassurant
d'envoyer Céline Dion. Elle n'a pas eu besoin,
elle, d'une semaine de réflexion pour comprendre
que, quand des vies sont en jeu, on agit, point.
Et on tempête si ça n'avance pas. N'aurait-il
pas été heureux que, dès mardi dernier, George
W. Bush fasse une sainte colère et lance comme
Céline : oui, il y a des raisons qui expliquent
les délais mais je ne veux pas les savoir !
Grouillez-vous ! ». (Josée
Boileau, « Sainte colère », Le Devoir
(Montréal), 7 septembre 2005).
- Tout vient à
point à qui sait attendre !
« [...] s'il vous plaît, n'attendez pas
d'un procureur quelque solution magique aux
problèmes du Sud-Est de l'Europe ! Le Conseil de
sécurité a malencontreusement oublié de me
conférer des pouvoirs magiques et je n'ai pas
encore réussi à convaincre Harry Potter de
rejoindre mon équipe. Sinon, Karadzic et Mladic
se seraient matérialisés à Scheveningen depuis
longtemps ! ». (Extrait du discours prononcé
par Mme Carla Del Ponte, Procureure du Tribunal
pénal international pour l'ex-Yougoslavie,
Berne, 1er septembre 2005. Voir
communiqué de presse TPIY
CVO/MO/1001e
du 2 septembre 2005. Traduit par la
revue. Texte original : « [...] please, do not expect from a prosecutor
some magical solutions to the problems of
South-East Europe! The Security Council
unfortunately forgot to provide me with magical
powers and I have not yet managed to convince
Harry Potter to join my office. Otherwise,
Karadzic and Mladic would have materialized in
Scheveningen long time ago!
»).
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Juillet
2005 |
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Petites vérités bonnes à rappeler
« Deux hommes sont morts. Deux Algériens pris
dans la nasse d’une guerre imposée, exportée et qui se mondialise au point de
faire perdre au monde ses nuances et ses diversités. Ces meurtres avec un
simulacre de procès mené au nom de l’islam et des musulmans ne peuvent que
susciter la plus profonde répulsion. Qui sont-ils ces gens pour s’arroger le
droit de parler au nom de Dieu, qui sont-ils ceux qui se permettent de se placer
dans la posture de Dieu lui-même ? Un musulman en tremblerait : oser décider
qu’un homme ou une femme sont des apostats, c’est bien se mettre dans la posture
de Dieu, le supplanter même, se faire, sans mandat, des zélateurs de la mort ».
[...].
« Les Zarqaoui and co sont les pires ennemis de leurs sociétés car ils donnent
une raison inespérée de durer à des régimes à bout de souffle. Les Zarqaoui and
co sont les pires ennemis de leurs nations car ils permettent de justifier, au
nom de la civilisation, une mondialisation militaire destinée à l’accaparement
des ressources et à asseoir l’hégémonie des puissants. C’est pour cela que nous
ne devons pas trouver en eux des raisons de justifier - ou d’amender - les
Américains pour avoir ouvert la boîte à Pandore. Car, les Zarqaoui et les autres
ne parlent pas en notre nom. Nous ne pouvons rien leur concéder. Pas même une
once d’islam, pas même les versets du djihad qu’ils manipulent sans vergogne ». (K.
Selim, « Apostats », Le Quotidien d'Oran, 28 juillet 2005).
-
Le « combat »
« Le combat contre le terrorisme doit être
frontal. Il ne peut souffrir aucune ambiguïté. Car c’est bien un combat pour la
modernité, la démocratie et le progrès qui est mené contre ces groupes
terroristes ».
(Omar
Belhouchet, « Combat frontal », Editorial, El Watan, 28 juillet 2005).
-
La guerre des lâches
« Le président de la République condamne avec indignation l'assassinat de deux
diplomates algériens par leurs ravisseurs en Irak. [...]. Il lance un appel à la
libération de tous les otages et à l'arrêt de cette pratique barbare qui avilit
ceux qui s'y livrent ».
(Communiqué
de la Présidence de la République à la suite de l'assassinat de deux diplomates
algériens, Paris, 27 juillet 2005).
-
Définition « polie » du terrorisme
Constitue un acte de terrorisme « tout acte commis dans l'intention de causer la
mort ou des blessures graves à des civils ou à des non-combattants, lorsque
l'objectif de cet acte, par sa nature ou son contexte, est d'intimider une
population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale
à accomplir un acte ou à s'abstenir de le faire ».
(Définition proposée par le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, incluse
dans le projet de déclaration finale qui sera soumis aux Etats membres lors
du sommet de septembre 2005. Voir
Communiqué de presse du 25 juillet 2005, Centre de nouvelles ONU).
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Taxe « Chirac »
« Voici moins d'un an, le 20 septembre 2004, près de cent dix pays, réunis à New
York à l'initiative du Président de la République du Brésil, M. Luis Inácio LULA
DA SILVA, soutenaient une déclaration sur l'action contre la faim et la pauvreté
qui engageait la communauté internationale à plus d'audace et de mobilisation.
[...]. Dans cet esprit, je vous propose de vous associer à la mise en place
d'une contribution internationale de solidarité sur les billets d'avion
destinée, notamment, au financement de la lutte contre le sida, la tuberculose
et le paludisme, urgence de notre temps ».
(Extraits de la
Lettre de M. Jacques Chirac, Président de la République, adressée à 145 Chefs
d'Etat, ou de gouvernement, leur proposant de s'associer à la création d'une
taxe internationale sur les billets d'avion en vue de financer la lutte contre
les grandes pandémies comme le sida, la tuberculose et le paludisme, Paris, 25
juillet 2005).
-
« [...] il faut avoir
conscience du caractère inacceptable des
répressions engendrées par les dérives du
système colonial. En 1947, le sentiment national
montait sur la Grande Île où s'enchaînèrent des
événements tragiques. Rien ni personne ne peut
effacer le souvenir de toutes celles et de tous
ceux qui perdirent injustement la vie et je
m'associe avec respect à l'hommage qu'ils
méritent ». (Extrait du
Discours de Monsieur Jacques Chirac, Président de la République, lors du dîner
offert en son honneur par le Président de la République de Madagascar,
Antananarivo, 21 juillet 2005).
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Mai
2005 |
- A bon entendeur...
« [...] les droits humains incarnent des valeurs communes et des normes
universelles d’humanité, de dignité, d’égalité et de justice. [...] ils sont le
fondement de notre sécurité à tous et non un obstacle à cette sécurité ».
(Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International,
Rapport
annuel 2005 d'Amnesty International,
avant-propos, 25 mai 2005).
-
A propos de l'utilité de
la torture dans la lutte antiterroriste :
« Il ne faut pas céder à ces tentations
de l'instant. D'abord on y perd son âme. Et puis
les dommages s'avèrent, au bout du compte, bien
plus considérables que le bénéfice immédiat que
l'on peut en tirer ». (Pierre de Bousquet,
patron de la Direction de la surveillance du
territoire (DST - France),
« Le
djihadiste français est plus fruste, plus jeune,
plus radicalisé », Entretien, Le Monde,
25 mai
2005, p. 9).
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Janvier
2005 |
« En quelques vers, Martin Niemuller nous rappelle où le
totalitarisme peut mener chacun d'entre nous : "Comment cela a-t-il été
possible ! Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n'ai rien
dit. En effet, je n'étais pas communiste. Quand ils ont jeté en prison des
sociaux-démocrates, je n'ai rien dit. En effet, je n'étais pas
social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai pas
protesté. En effet, je n'étais pas catholique. Quand ils sont venus me
chercher, il n'y avait plus personne pour protester." ».
(Extrait de l'intervention
de M. Michel Barnier, ministre français des Affaires étrangères, New York, 24
janvier 2005, lors de la
Commémoration du
60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, 28e session
extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies).
« L'entreprise nazie a été celle de la négation de
l'homme. La "race inférieure" devait disparaître. Le Juif, par-dessus tout,
cristallisait cette obsession exterminatrice. A l'horreur de la barbarie
érigée en système, les nazis ont ajouté le génocide et la "solution finale"
».
(Extrait de l'intervention
de M. Michel Barnier, ministre français des Affaires étrangères, New York, 24
janvier 2005, lors de la
Commémoration du
60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, 28e session
extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies).
« [...] l'idéologie nazie était voulue par
des hommes et faite par des hommes. [...]. Il est
vrai qu'il est fort tentant d'oublier et de refouler
le passé. Mais nous résisterons à cette tentation.
[...]. Tous les démocrates ont pour devoir commun de
s'opposer avec détermination aux répugnantes
incitations à la haine des néonazis et à leurs
tentatives incessantes visant à minimiser les crimes
nazis. Il ne saurait y avoir de tolérance envers les
ennemis de la démocratie et de la tolérance ». (Extraits du Discours prononcé par M. Gerhard
Schröder, chancelier de la République fédérale
d'Allemagne, le 25 janvier 2005 au Deutsches Theater
(Théâtre allemand) à Berlin, à l'occasion du 60e
anniversaire de la libérations des camps de
concentration nazis,
traduction française disponible sur le site de
l'Ambassade d'Allemagne à Paris).
« [...] l'antisémitisme n'a pas sa place en France.
L'antisémitisme n'est pas une opinion. C'est une perversion. Une perversion
qui tue. C'est une haine qui plonge ses racines dans les profondeurs du mal
et dont nulle résurgence ne peut être tolérée. Il n'y a pas d'acte ni de
propos excusable en la matière. Rien n'est insignifiant. Qu'elle suinte par
l'écrit, la parole, la télévision, l'ordinateur ou le satellite, cette haine
est intolérable. [...]. Le 16 juillet 1995, j'ai rappelé, au nom de la
France, lors des cérémonies commémorant la grande rafle des 16 et 17 juillet
1942, que la folie criminelle de l'occupant avait bien été secondée par des
Français et par l'Etat français. La France se devait de reconnaître sa
responsabilité ».
(Extraits du
Discours de M. Jacques Chirac, Président de la République française à l'occasion
de l'inauguration du Mémorial de la Shoah, Paris, 25 janvier 2005).
« La mémoire juive, c'est la mémoire blessée d'un peuple
qui, tout au long de son histoire, a été dispersé, persécuté, avant de
connaître l'horreur de l'extermination. Cette blessure suffirait à elle
seule à justifier, si besoin était, la nécessité d'un Etat dont l'existence
garantisse le "plus jamais ça". C'est en ce sens qu'Elie Wiesel, témoin de
l'horreur devenu militant de la paix, a pu justement écrire : "les Juifs
peuvent vivre en dehors d'Israël, mais ils ne pourraient pas vivre sans
Israël". Israël, dont la France est l'amie et qui aspire légitimement, comme
les Palestiniens et tous les peuples de la région, à vivre en paix, en
sécurité, dans des frontières sûres, acceptées et reconnues ».
(Extrait du
Discours de M. Jacques Chirac, Président de la République française à l'occasion
de l'inauguration du Mémorial de la Shoah, Paris, 25 janvier 2005).
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Hommage au professeur
René-Jean Dupuy...
« Nous sommes tous les habitants de la
grande île qu’est la Terre. Riches et pauvres,
faibles et forts, citoyens des grandes puissances ou
de minuscules atolls, nous sommes tous reliés par
des fils qui tissent une toile d’occasions à saisir
et de dangers à combattre. Nous aurions déjà dû le
savoir, mais il a fallu un tsunami pour nous le
faire comprendre. La question est à présent de
savoir si nous agirons à long terme, pas uniquement
dans les petits États insulaires mais aussi partout
ailleurs, avec cet esprit d’unité qui nous anime
aujourd’hui ». (Extrait du message du Secrétaire
général, M. Kofi Annan, au débat de haut niveau de
la Réunion internationale d’examen de la mise en
œuvre du Programme d’action pour le développement
durable des petits États insulaires en
développement, Maurice, 13 janvier 2005. Voir
Communiqué de presse ONU SG/SM/9674 du 13 janvier
2005, ainsi que les
Points saillants de la Réunion internationale de
Maurice sur les petits États insulaires en
développement, 13 janvier 2005).
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Pitoyable...
« Rivarol : Que
pensez-vous des commémorations de la fin de la
Seconde Guerre mondiale avec la propagande qui va se
déchaîner dès ce mois-ci et tout au long de l'année
2005 ?
Le Pen : En France du moins, l'occupation allemande
n'a pas été particulièrement inhumaine même s'il y
eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000
kilomètres carrés.
Je me souviens que dans le Nord, un lieutenant
allemand, fou de douleur que son train de
permissionnaires ait déraillé dans un attentat,
causant ainsi la mort de ses jeunes soldats, voulait
fusiller tout le village ; il avait d'ailleurs déjà
tué plusieurs civils. Et c'est la Gestapo de Lille,
avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt à deux
voitures pour arrêter le massacre. On pourrait
multiplier les anecdotes de ce type. Sur le drame
d'Oradour-sur-Glane il y aurait ainsi beaucoup à
dire.
D'ailleurs, si les Allemands avaient multiplié les
exécutions massives dans tous les coins comme
l'affirme la vulgate, il n'y aurait pas eu besoin de
camps de concentration pour les déportés politiques.
Ah bien sûr, si l'on était pris avec une arme à feu
cinq minutes après que quatre soldats de la
Wehrmacht eurent été fusillés, on passait rapidement
à la casserole mais notez que les Allemands
agissaient de la même manière vis-à-vis de leurs
soldats ayant fauté.
Il y a donc une insupportable chape de plomb qui
pèse depuis des décennies sur tous ces sujets et
qui, comme vous le dites, va en effet être réactivée
toute cette année ». (Extrait
des
propos tenus par Jean-Marie Le Pen dans le journal
Rivarol (n° 2698 du 7 janvier 2005 ou n° 2699
du 14 janvier 2005)
concernant la Seconde guerre mondiale, repris dans
Le Nouvel Obs.com, 13 janvier 2005, 10h48).
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Paix et démocratie
« Il est grand temps d'abandonner le rêve
illusoire d'imposer des bantoustans palestiniens
régis par la police. Le monde occidental doit dès
aujourd'hui soutenir et encourager la société civile
palestinienne dans son mouvement vers les acquis
démocratiques. [...]. les Palestiniens ont le même
droit que les Israéliens à l'autodétermination, à
l'exercice de la démocratie ; ils ont le même droit
à avoir leur Etat où ils pourront vivre librement et
dignement, sans occupation, sans murs, sans
check-points ni oppression.
Cette solution simple suppose que les Israéliens
comprennent que, pour leur sécurité, il faut
accepter l'idée que les Palestiniens sont des êtres
humains comme eux. Je suis profondément convaincu
que la seule paix durable que nous puissions espérer
sera conclue entre deux démocraties régies par les
principes d'égalité et de justice ». (Mustafa
Barghouthi, candidat du mouvement politique
Al-Mudabara aux élections du 9 janvier 2005 à la
présidence de l'Autorité palestinienne ,
« Pour une Palestine démocratique », Le Monde,
7 janvier 2005, p. 18.).
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Terrorisme et pauvreté
« Même si nous voyons un lien entre le
terrorisme et la pauvreté, nous ne croyons pas que
la pauvreté soit une cause directe du terrorisme.
Peu de terroristes sont pauvres. [...]. La pauvreté
engendre la frustration et le ressentiment que les
fabricants d'idéologie peuvent transformer en
soutien - ou approbation - au terrorisme [...]. La
cause première de la pauvreté est l'injustice
sociale et le mauvais gouvernement qui l'encourage.
[...]. Dans de telles circonstances, la pauvreté est
une atteinte à la dignité humaine, et c'est en elle
que réside le germe naturel de la colère des hommes.
[...]. La moitié de la population de cette planète,
environ trois milliards d'individus, vit dans la
misère. Plus d'un milliard de personnes manquent
d'eau potable ; deux milliards n'ont ni système
sanitaire ni énergie électrique ». (Colin L.
Powell, Secrétaire d'Etat de la première
administration Bush,
« L'aide au développement des pays pauvres, une
obligation morale », Le Monde, 7 janvier
2005, p. 18.).
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